Extrait du journal

Bazus d’un ton grave, et pour le moment il n’y a point de guerre. — Point de guerre! Et celle de la na ture contre l’homme ? Votre oncle l’a soutenue comme nous tous, et vous ve nez’ de me dire qu’il était vaincu. Point de guerre 1 Et celle de vos mauvais ins tincts contre vos bons, si vous en avez de bons, monsieur Bazus?... — Tout cela est encore vrai, monsieur, interrompit Bazus plus vivement qu’il n’aurait voulu, mais ce n’est point la question. — Passons donc à la question, dit Mon sieur Faust. — Monsieur, je sais que vous n’exeroez pas la médecine. — Je hais les hommes, reprit le profes seur ; mais pas à ce point-là. — Vous avez pourtant vos grades et votre titre de docteur. Vous avez écrit un fameux Traité de la vie... — Qui prouve, selon vous, monsieur Bazus, que j’aurais le droit d’occuper la mienne à achever celle des autres. Monsieur Faust, en même temps, tourna le dos ; il allait dans le laboratoire cher cher la lampe. A la lueur tremblante de 1 unique bougie qui éclairait le parloir, il ne lisait pas à son gré sur le visage de ce singulier petit solliciteur. — Mous Bazus doit avoir une mine d’héritier, murmura-t-il. Qu’est-ce que tout cela peut bien vouloir dire? Quand il revint, portant la lampe, Mons Bazus lui apparut rencogné entre le foyer et la fenêtre, les lèvres pincées, la face blême, et il vit bien que le jeune loup aurait mieux aimé la continuation des demi-ténèbres. — L’ami, dit-il, je suis fâché de vous avoir laissé tout seul un moment avec vos pensées, puisqu’elles ne sont point couleur de rose. Vous disiez donc que votre parent va fur», mal, et je comprends votre inquié tude, puisque enfin ce doit être le meilleur des oncles. J’imagine que vous êtes aussi le meilleur des héritiers et des neveux. — C’est en quoi vous vous trompez, ré...