Extrait du journal

droyé. La guerre est entre la terre et l’homme. Par tout où la terre peut prendre l’homme sans défense, elle l’accable. Quand ii est le plus fort, il la dompte et l’asservit. Il plante sa demeure sur le bord des eaux; il abat les arbres, détrempe l’argile,construit le mur de sa maison et l’enceinte de sa cité. Il com mande au désert de reculer, et le désert recule. Tant qu’il est debout, la nature le sert. Elle lui donne la moisson flottante et dorée, le fruit pour le pîaisir de ses le v res. la fleur pour le charme de ses yeux. Elle lui donne l’or et le fer, le marbre qu’il foule aux pieds, le suc des végétaux, la poudre des minéraux dont il fait les peintures de ses habitations, et, parmi ces peintures, il marche semblable aux dieux dans la richesse des tissus les plus éclatants ou les plus diaphanes. Aussitôt que le dieu mortel est tombe, elle se venge. Les forces destructives se relèvent de toutes parts, les ronces envahissent les jardins, la poutre équarrie tressaille dans les plafonds, la pierre s’émeut dans la muraille, les enduits se détachent, les cont A-forts fléchissent, les terrasses s’effondrent, la pluie du ciel pénètre par les toits crevassés , la brique crue se détrempé, l’humidité des nuits la re fait argile. L’homme avait converti la terre en palais, la terre reprend ce qui lui appartient et convertit lo palais en colline. C’est ainsi que sur les bords du Tigre la plaine est bossuée de monticules. M. Botta perce une tranchée dans le monticule de Khorsahad, khorsabad est un palais; Nimroud et Koyoumljek sont des palais. On montre au jour des salles décorées de bas-reliefs, des colosses figurant des taureaux et des lions ailes «à tê tes humaines. On déchiffre les inscriptions gravées sur le seuil des portes. On lit les nom* d’Asharad Ion et de Sennachérib, de Jérusalem et de Samarie. Si le 18* siècle n’a p.os cru à la Bible , c’est qu’il n’a jamais fouillé le sol. Le jour où la géologie est des cendue dans les entrailles de la terre, elle en a rap porté les preuves du déluge. Le jour où l'archéologie a taillé ses galeries souterraines à travers les collines argileuses qui furent Ninive, à travers les poudres amoncelées, les tertres friables, les débris pulvérisée qui furent Babylone. elle a retrouvé les preuves du testament par lequel le fils de David a été déclaré le Fils de Dieu et le monde païen lui-même appelé à l’héritage du royaume éternel. Victoriens# s du peuple juif, mais condamnées par les prophètes des vaincus, Ninive et Babylone attestent la vérité de la prophétie. La Bible n’est pas seulement le livre des promesses, elle est l’histoire certaine des...