Extrait du journal

» Fraction de celte grande famille, la compagnie de grenadiers que j’ai l’honneur de commander, pu rée d’immortelles symboles de ses inaltérables sen timens, dépose aux pieds de V. M., Sire, l’hom mage de sou dévouement et de ses respectueuses félicitations. » Le Roi qui paraissait profondément ému d« celte fête improvisée, a répondu en ces termes : « Mes camarades, dès que j’ai vu ces bouquets » sur vos armes, j’ai reconnu votre intention de » célébrer mon jour de naissance et je me suis b empressé de venir an milieu de vous avec mes » cinq fils, gardes nationaux comme vous, pour » vous eu remercier, pour vous exprimer combien s je suis sensible au soin et au zèle que vous mvt» lez a me garder et à loute t’affeotion que vous b me témoignez. Cette affection, mes camarades, » est bien réciproque do ma part et elle est déjà » bieu ancienne. Enfant de Paris comme vous, » c’est dans vos rangs, c’est avec vos bataillons b que j’ai combattu jadis pour la liberté et l’inb dépendance de la patrie, comme vous avez com» battu pour la défense des lois et de nos libertés » nationales dans les glorieuses journées de juillet. » C’est à ce double titre que je m’enorgueillis » d’être Parisien : je ne comptais pas célébrer mu » fête, car tous les jours sont pour moi des jours » de fêle, quand je me vois au milieu de vous » et quand je sens que je sers mon pays; c’est » la seule ambition dont j’aie jamais été animé , » et aujourd’hui, je n’en connais pas d’autre, que » relie de voir la Fiance libre et heureuse et de • pouvoir me ilatter d’y avoir contribué. » Alors toutes les gardes ont délilé devant S. M., qui avait toujours donné la main au jeune duc de Vlontpensier, et elle est ensuite rentrée dans ses appartemens taudis que les troupes et les nombreux spectateurs qui étaient accourus de toutes parts, luisaient retentir les airs des cris de vive le Roi, vive la Reine, vive la famille Royale!...