Extrait du journal

fois, du bon côté,du côté de la liberté, écrit à ce propos : « Autant en arriver tout de suite à la République de Platon et déclarer que les enfants n'appartiennent pas à la famille, mais à la communauté. Les socialistes nous mènent à ce communisme linal par tous les côtés. » G est bien vrai, plus vrai encore, peut-être que le Temps ne s’en doute ou qu’il ne se résignera à l’avouer. L’argument que l’universitaire cité plus haut a essayé de tirer de la loi militaire n’est qu’un sophisme inepte. Mais, en cherchant mieux, il en au rait trouvé un d’une valeur réelle dans nos lois d’enseignement pri maire. Les lois qui ont édicté l’obligation et la laïcité scolaires n’ont pas eu d’effet utile au point de vue de la dif fusion de l’instruction populaire : tous les rapports d’inspection en convien nent. Mais elles ont posé le principe que l’Etat possède sur l’enfant un droit prééminent, devant lequel le droit des parents doit s’incliner. Or, ces lois sont le « patrimoine in tangible » de la République. Divisés sur tout le reste, les républicains se retrouvent d’accord pour proclamer quelles expriment et qu’elles résu ment l’esprit même de leur régime. Et maintenant, comment se fait-il que les projets actuels contre la liberté de l’enseignement secondaire aient pu être présentés, trouver des adhérents, devenir un danger pressant ? Ils procèdentd’une pensée de tyran nie ; or, le mot de liberté, dans ce pays, soulève les applaudissements. Ils dé chaîneraient, plus violemment que jamais, la guerre religieuse ; or, la France a soif d’apaisement. Ils sont iniques; pourtant, dans l’âme fran çaise, il y a un vieux fonds de géné rosité et il y a un sentiment de la jus tice que rien ne saurait abolir puis qu’ils subsistent encore. D'où vient donc que les projets qui nous occupent, sortis des officines maçonniques,osent affronter le grand jour ? Cela vient de ce que l’esprit public est égaré par les fausses doctrines dont les lois d’enseignement primaire ont été une éclatante manifestation. Cela vient de ce que nous sommes en Ré publique. Les observateurs perspicaces com mencent à apercevoir qu’on nous...