Extrait du journal

La discussion du budget de 1890, qui aurait dû vire terminée avant le 1er janvier, se poursuit péniblement à la Chambre. On y consacre le temps et l’attention que V « affaire » n’ab sorbe pas. Prochainement le budget de l’instruction publique doit venir à l’ordre du jour. 11 a fait l’objet d’un volumineux rapport do M. Maurice Faure. Le fait général qui s’en dégage est l’accroissement continu des dépenses. Cette année, par rapport à l’exercice précédent, l’augmentation est de trois millions cinquante et un mille francs. C’est là, en partie, une conséquence du jeu automatique des lois votées le plus souvent sans souci de leurs ré percussions financières. Notez que ce surcroît des charges imposées aux contribuables ne correspond ni à une augmentation du nombre des élèves, ni même à une amélioration réelle de la condition des maîtres. Les institu teurs, notamment, continuent à se plaindre qu’on ne tienne pas toutes les promesses à eux faites, et c’est vrai; ils se plaignent, en particulier, de ne pas être admis à la retraite dès qu’ils y ont acquis des droits. C’est, à ce propos, un concert do récrimina tions sur toute la ligne : les vieux voudraient pouvoir se reposer; les jeunes voudraient avancer ; les pos tulants voudraient entrer... Chaque année, depuis longtemps, on s’en gage à aviser; puis Von ne fait rien, ou à peu près rien, faute d’argent. 11 n’en va pas autrement cette fois. A côté des relèvements de crédit qui procèdent de l'application des me sures législatives, il en est un qui pré sente un autre caractère. Cette aug...