Extrait du journal
ration et d'enthousiasme , et pour le despotisme anlais et pour ses adhérons, un sujet d alarmes et épouvante. Extrait du discours de M. R. E minet. Lorsqu’interpellé s’il n’avait rien à opposer à ce que sentence de mort ne fût point prononcée contre lui , il répondit : “Je ne m’oppose en aucune maniéré à ce que sentence de mort soit prononcée Mfttre moi. Sur ce point je n ai pas de motif à faftd valoir. Mais il 11 en est pas de même de la lâche et odieuse calomnie , dont on cherche à ternir ma réputation ; et sur ce point , mes moyens de défense seraient nombreux. *> On m'accuse d avoir été l’émissaire à gages du Gouvernement français : cette accusation est Dusse, je n ai point agi comme émissaire d'aucune puissance étrangère : je n ai agi que comme Irlan dais , animé du désir d arracher ma patrie au joug d une faction domestique et vénale, et à l’influence corruptrice d une tyrannie étrangère et atroce. C’était là l’objet de mes voeux : c éjtiit là le mobile de toutes mes actions. Ces seniiiffens sont ceux de plusieurs Irlandais , qui l’emportent sur vous , mylord , et sur vos associes , et par leur rang dans la société , et par leur meute et par leurs vertus. t» Vous m appeliez cependant lame de la rébel lion : c’est me faire trop d honneur ; sachez que je n'y suis pas parvenu à un rang secondaire. Cette cause glorieuse compte parmi ses soutiens , des hommes qui ne s’abaisseraient point à votre niveau , en vous saluant, mylord o On m a accuse de vouloir vendre à la France la liberté et l’indépendence de ma patrie. Exécrable calomnie ! non , mes compatriotes , je voulais placer vos droits hors de 1 atteinte d aucune puis sance sur la terre. Je voulais vous élever à ce rang honorable que la nature vous a destiné parmi les nations de 1 Europe : il n’y a point de considéra tion personnelle que je n’aie sacrifié à cet objet. ” Si les Français , sans y avoir été invités par le peuple de 1 Irlande , se présentaient avec des des seins hostiles , sur nos côtes, je leur résisterais de tous mes moyens, de toutes mes facultés: et vous , mes concitoyens , je vous crierais d'accourir, le fer d’une main , et la torche de l'autre , pour les re pousser de vos rivages , ou pour les immoler sur leurs bords . plutôt que de les voir souiller de leur despotisme le sol de notre pays. Et si je me voyais contraint de céder au nombre et à la discipline . je leur disputerais le tertein pas à pas ; je brûlerais l’herbe sous mes pieds, et le dernier retranchement de la liberté deviendrait mon tombeau. “ Mais les Français ne viendront point sans y avoir été invités . ni avec des intentions hostiles : ils viendront comme amis , comme alliés , pour vous ai-der à chasser à jamais les tytans qui vous dé vorent. Mes compatriotes , vos plus mortels , vos plus implacables ennemis sont au milieu de vous au sein de votre pays. 7J ai sollicité , il est vrai, la bienveillante coopé ration du .a l tance : mats j ai voulu prouver à la France et à l’Univers , que l’Irlande méritait dutie secourue : que nos compatriotes sont in dignés de leur esclavage ; qu’ils sont prêts à ré clamer et a soutenir leur liberté et leur indépend m ce. J a 1 tache de procurer pour mon pays la garantie que Washington obtint pour l’Amérique. Cette garantie nous est enfin assurée ; et main tenant je le déclare hautement , non pas pour vous en instruire , mylord , mais pour l’instruction et la consolation de tous les vrais amis de l’Ir lande , qui peuvent aujourd’hui m’entendre, que sur tous les points de la France , il se fait des préparatifs d invasion pour venir à notre secours. »’ On m’accuse d’ambition ; mais, ô ma patrie ! si I ambition eut etc l ame de mes actions . n’aurais-jc pas pu par ma fortune et mon éducation , par le rang et la considération de ma famille , me placer parmi les premiers de tes oppresseurs ? Ma j*auie fut mon idole : j’ai sacrifié de grand cœur , sur son autel mes affections les plus douces . et j'our dernier holocauste , je lui offre au j ourd hui ma vie. Si dans ma conduite j’ai eu jamais d'autres vues que le bien-être de ma patrie, c'est ce qu'on découvrira un jour, lorsque le tems aura dissipé les nuages . dont mes vrais motifs paraissent aujourd hui enveloppés. Du moins ces motifs , quels qu ils soient , sont déjà connus de ce juge qui lit dans tous les cœurs , de ce juge devant le tribunal duquel je vais bientôt comparaître ; il leur rendra justice. —• Et vous , ombre chérie d’un pere aussi adoié que vénérable ! si vous prenez encore plaisir a contempler les choses d ici bas , vous voyez si jamais je me suis écarté , pour un moment, des ptiiicipcs que mon jeune cœur reçut de vous et pour lesquels je 11’hexite point de mourir ,, M. R. Eirtmet ayant été plusieurs lois inter rompu par lord Norbury dans le cours de cette justification , lui adressa directement ce qui suit : »> Est-ce là, la douceur si vantée de vos lois?...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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