Extrait du journal

plus grande force : on a dit que la grande majo rité du peuple en Irlande était contre l’union. Si cela était , je suis persuadé qu’il n’y en a pas un parmi nous, milords , qui n’aimât mieux mettre sa main dans le feu , que de consentir à cette mesure. J’ai pris les informations les plus exactes sur ce point: et j’ai reconnu que le grand nombre des propriétaires la desirait. Dès lors, le reste du peuple est ou doit être dans les mêmes sentimens. Je ne suis pas d’avis qu’on doive s’en rapporter à la multitude pour l’opinion , sur des sujets qu’il lui est impossible de comprendre. Quant aux pétitions et aux signatures qui les suivent, j’avoue qu’elles ne font pas une grande impression sur moi. Tout le monde sait qu il n y a rien de plus facile à obtenir. Je lai éprouve en 1769 (jetais alors secrétaire - d’état ) : je vins un jour à la chambre presque le dernier , 1 on me dit qu’une pétition de la cité de Londres avait été présentée , pour qu’on me mit en accusation. Cette nouvelle me surprit un peu , car j étais fort bien avec la cité , et j’y avais beaucoup d’amis particuliers. Je jetai les yeux sur la pétition , et j’apperçus ! parmi les signatures le nom d’un aldetman qui...