Extrait du journal

Les deux armées , quoique inégales en force , avaient une égale ardeur de combattre. Le nombre de l’enuemi était de 10,000 hommes , le nôtre de 5,800. Les bataillons de la seconde division de Colombie mar chèrent l’arme au bras avec une intrépidité dont il y a peu d’exemples. A peine eurent-ils commencé leur feu , que les Espagnols perdirent du terrain , et la confusion dans leurs rangs devint visible. La division du Pérou ayant rencontré une résistance plus vigoureuse de la part de l’avant - garde ennemie , sous les ordres dn général Valdez, fut renforcée par le général Lara, avec deux bataillons de la garde de Colombie , commandés par Veocedor et Vargas. Depuis ce moment , rien ne put ré sister à l’impétuosilé de nos braves soldats. Le deuxième escadron des hussards de Junin , sous le commandement de l’intrépide Olabarria , fit une charge brillante sur l’escadron ennemi posté à la droite du général Valdez , et obtint une victoire complète. Les grenadiers de Colombie mirent pied à terre, et chargèrent par notre flanc droit l’infanterie espagnole. Le régiment des hussards de Colombie , sous l’actif colonel Silva , chargèrent avec leurs lances les grenadiers du Vice-Roi , et les mirent en pleine déroute. Ce brave colonel reçut trois blessures de lance dans le combat. Toutes nos troupes se conduisirent avec un courage héroïque pendant le choc de cette courte mais terrible bataille. Notre perte a été : 1 général , 8 officiers et 3oo hommes tués; 6 généraux , 34 officiers et 480 hommes blessés. La perte de l’ennemi est : le vice roi blessé , 6 généraux morts et 2,600 hommes tués et blessés. Le reste de l’armée espagnole , sous le général Canterac , capitula avec le général Sucre , le même jour. Par cette capitulation , toutes les possessions espagnoles dans le Pérou...