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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 11 janvier 1839

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
11 janvier 1839


Extrait du journal

On lit dans le Journal des Débats .• « La chambre des députés s’est rendue aujourd’hui en corps et spontanément auprès du Roi. » Le Roi n’avait été prévenu de cette démarche de la chambre que quelques inslans avant son arrivée. S. M. s’est empressée de se rendre dans la salle du Trône, où l’ont accompagnée LL. MM. la Reine et la reine des Belges, M. le duc et Mme la duchesse d’Orléans, Mrae la princesse Adélaïde, Mrae la princesse Clémentine, M. le duc d'Aumale et M. le duc de Montpensier. Le Roi n’a vait pas eu le tems de revêtir un uniforme ; S. M. por tait un frac noir. Les princesses étaient en grand deuil. » La chambre est arrivée plus nombreuse qu’elle n'avait jamais été vue aux Tuileries. M. le président Dupin la précédait, accompagné de MM. les membres formant lu bureau. » Sire, voici la chambre, toute la chambre !... a dit M. le président ; la vive émotion qui le possédait ne lui a pas permis de rien ajouter. Le Roi s’est approché, et a répondu par quelques paroles entrecoupées, mais pleines d’une affectueuse reconnaissance. Les députés sont en suite venus tous et individuellement saluer LL. MM. ; ils encombraient la salle du Trône. Une profonde dou leur se peignait sur tous les visages. Le Roi paraissait touché jusqu’au fond de l’âme de cette démonstration si expressive et si spontanée des représentais du pays, et remerciait de la tête et du geste. L’attitude des princes était d’une gravité triste. La Reine pleurait. » Nous n’ajouterons rien à ce récit; la démarche de la chambre n’était pas un acte politique, et nous avons entendu plusieurs de ses membres se plaindre de la pré cipitation que M. le président y avait mise, et du négligé dans lequel ils avaient été contraints de paraître devant la royauté. Nous croyons que cet entrainement même aura touché le Roi. C’est un noble sentiment qui a con duit la chambre en masse aux Tuileries, et S. M. n’a pas regardé à la couleur des habits ; le Roi n’a vu que des visages émus, des yeux mouillés de larmes, une sympathie sincère et profonde. Nous félicitons la cham bre, elle a apporté au Roi la plus douce consolation qu’il pût recevoir. Par elle, c’est le pays tout entier qui s’est associé à sa douleur. »...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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