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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 11 mars 1892

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
11 mars 1892


Extrait du journal

était inutile d’insi ster, qu'on avait résolu de ne plus agréer personne tant que les propositions soumises aux Chambres no seraient pas votées. Nous avions cru jusqu'ici que les lois restaient en vigueur tant que leur abrogation n'avait pas été régulière ment promulguée dans les formes pré cises édictées par la Constitution. Il parait qu'il n'en est plus rien. On les suspend préventivement par simple mesure ue bon plaisir administra tif. Mais attendez. M. Bozérian a un re mède et il va nous l’indiquer : « Nous avons pensé, dit-il, que celte situation ne pouvait pas durer, cl, on conséquence, nous avons fixé un dé lai après lequel, à defaut de réponse, la demande serait considérée comme rejetée. » C’est admirable. Les préfets avaient tort de faire attendre leur réponse. Eh bien ! maintenant ils n’en donne ront plus du tout, et ils ne prendront pas la peine inutile de notifier leur refus à ces parias de propriétaires, fléaux de la société moderne. D’après le proverbe ancien, « qui ne dit mot consent. » C'était bon pour autrefois. La courtoisie administrative des agents de la République procédera à la muette. Vous avez écrit à M. le préfet, vous avez transmis les pièces demandées, c’est bien. Faites une remarque sur votre calendrier et attendez trente jours. Le trente et unième vous serez fixé, le bureaucrate ayant économisé une feuille de papier, vous saurez que votre demande est repoussée. Faitesen une seconde, proposez un autre candidat, vous n’aurez encore à pa tienter qu’un mois pour apprendre si vous avez eu plus de chance. Ceux qui n’attendent pas, ce sont les maraudeurs et les braconniers : tant pis pour le gibier, tant pis pour les cultures, tant pis pour les forêts ! Qu’elles deviennent chauves comme le crâne de certains légistes, qu'importe ? pourvu que le Sénat, en votant contre les gardes particuliers, se soit réhabi lité dans l’esprit de la classe si inté ressante qui entend piller impunément le bien d’autrui 1 Adrien Maggiolo....

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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