Extrait du journal

Nous avons déjà parlé des travaux importants qui s’exécutent sur la rive gauche de la Seine pour l'établis sement d’un grand égout qui se reliera p'us tard au moyen d’un siphon à l’égout collecteur d’Asnières, un peu en aval du pont cie la Concorde. L'égout parallèle au fleuve est aujourd’hui entièrement construit à paitir de ce dernier point jusque vers le milieu du quai Vol taire où il parait devoir s’arrêter pour cette campagne, et la circulation des voitures a pu recommencer sur le BoutRoyal, où elle avait été interrompue pendant quelque temps. Les travaux se continuent activement dans la rue du Bac, dont l'égout en cours d'exécution et qui se rat tache à celui des quais arrive déjà à la hauteur de la rue de l’Université. — On lit dans le Progrès, journal de Lyon : A la suite des pluies torrentielles de ces derniers jours, le fléau des inondations s’est produit dans un grand nombre de con trées. Dans les Hautes-Alpes, les routes impériales de Mar seille à Tu in et d’Avignon à Gap ont été coupées par les torrents, dont les eaux sont toujours grosses par suite des pluies continuelles. A Seey-sur-Saône, 22 maisons ont été envahies par les eaux le 2 octobre. Plusieurs habitants de cette localité ont subi des pertes dont l’ensemble est heureusement peu considérable. L'un d'eux, le sieur Marpeaux, surpris", la nuit par l’inondation au rez-de-chaussée de son loge ment, a été obligé de pratiquer un trou dans un mur, à l’aide d’une pioche, pour se réfugier au grenier avec sa femme et sa fille. Le Mercure aptesien nous apprend qu’à Caienet, à Lauris, à Puget, à Puyvert, à Mérindol et dans toute la plaine, la Durance a occasionné d'immenses dégrada tions. A Malijai, le cimetière a été emporté. On a vu rouler, emportés par l’eau furieuse, des débris de toute sorte et des animaux. On parle d’un berger sur pris avec 50 moutons et un certain nombre de chèvres,; son troupeau s’est noyé, et lui-même n’a pu se sauver qu’avec peine. Les voyageurs rapportent que de Manosque à Mirabeau, la Durance occupe tous les terrains bas. —On écrit d'Aubenas, 7 octobre, au Courrier de la JDôme : Nos vignerons se hâtent de vendanger. Sans les pluies, la récolte eût été abondante, et malgré elle nous aurons encore plus de vin que l an dernier. Il y a grande abondance de pommes; aussi ne valentelles ici que la fr. les 100 kilgr. Quant aux pommes de terre blanche?, elle se livrent à 4 fr. et 4 fr. 50, et les châtaignes fraîches à raison de 20 fr. les 100 kilogr. — L'Autorité, journal de Dunkerque, publie le docu ment suivant : La pèche d’Islande est terminée: le dernier navire armé à Dunkerque pour cette destination a effectué sa rentrée en notre port le 2 octobre. Des 129 bâtiments expédiés pour les parages d’Islande, un seul a péri : c’est le PierreAntoine. Heureusement l’équipage a été sauvé et ramené au port par un navire de Gravelines. — On lit dans le même journal : Une somme de 150 fr. a été remise au maire par le colonel du 17e d'infanterie, pour être distribuée aux veuves et orphelins de ma rins qui ont péri en mer. C’est à la musique de ce beau et brave régiment qu’est due cette œuvre charitable, et nous nous empressons de l’en féliciter de cœur. — Nous avons dit que la diligence, de Grenoble à SaintMarcellin avait failli verser dans l’Isère débordée, à la Renaudière, près Saint-Quentin, vers le pont de la Galundrine. Il est juste de faire connaître les noms des...