Extrait du journal

CAPITULATION DE METZ Nous continuons à ouvrir nos colonnes aux témoignages et aux documents relatifs à la capitulation de M-lz. La lettre qu’on va lire nous 1 l adressée, comme on le verra à la si gnature, par M. Nublat, médecin-major aux eu i rassi *rs de la garde : Bruxelles, le 1_* novembre 1870. Monsieur le dire--leur de Y Indépendance belge, A mon grand n*gcct j * ne puis vous livrer un cahier de notes rédigées pendant la cam pagne de Metz. Cet opuscule devai' vous donner um foule de renseignements s^r les faits qui se sont produits sous mes yeux et des appréciations motivées sur certains hommes cl • triste mé moire. Cette collection du notes perdue vous au rait permis de voir par quelle gradation lente l’armée a dû passer pour arriver à une prostration morale et physique recherchée ; mais vous aurez la bienveillance d’attendre que j’aie pu recueillir mes souvenirs pour démontrer, à mon tour, que ia trahison qui a livré la ville et l’armée de Metz n’avait pas cependant ôté, à la majeure partie de l’armée, ni l’envie de se soustraire à une boni use capitulation, ni le courage de iorcer le passage, si un seul chef avait eu assez d’énergie pour monter à cheval, parcourir les camps u!o**s que îa ville sonnait le tocsin et que rie nobles cœurs parcouraient les rues appelant aux armes. Mes notes, mes malles, mes bagages sont perdus, et voici comment : En quittant Metz j’ai pris mon billet à la gare ; mais on m’a refusé un bulletin pour mes bagages, que j’ai chargés avec mes ordonnances dans le dernier fourgon (le 7 novembre à trois heu res et demie) du train 41 partant pour Sarrebruck. J’ai payé une place de 2“ classe, mais je n’ai eu qu’une 3e. Arrivé à Sarrebruck, j’ai constaté que le fourgon qui portait toute ma petite fortune avait été décroché à Courcelles, où se trouve un fort détachement de Prussiens. Uu grand nombre de voyageurs (je puis donner au moins trois noms) sont dans le même cas. Les réclamations, et sept dépêche®, n’ont...