Extrait du journal

mais ces arbres n’y forment pas des forêts d’une étendue considérable. Les montagnes occidentales sont remarquables par la houille qu’elles renferment. Celte houille est tellement abon dante qu’on ne saurait parcourir un espace d’une demi-lieue sans rencontrer de riches afllcurements. Cependant, soit à raison de celte abondance même, soit par suite de l’entête ment des Chinois à ne rien perfectionner, on peut dire que, dans ce pays, l’art des mines est encore dans l’enfance. Les machines qui facilitent le travail y sont inconnues. On n’a pas même l’idée des pompes indispensables à l’é puisement de l’eau. Si les circonstances locales le permet tent, on pratique des galeries d’écoulement, ou bien on abandonne l’exploitation, quand l’inondation est trop forte. Le système d’aérage de la mine consiste à pratiquer à cer taines distances des ouvertures au-dessus desquelles on place des roues à palettes que des hommes font mouvoir. Alais ces roues, quoique tournant sans relâche, introduisent fort peu d’air. La pioche, le pic et le marteau sont les instruments d’exploitation ; on trace un sillon à la pioche, on y enfonce le pic, sur lequel on frappe avec le marteau, et c’est ainsi qu’on détache des morceaux de charbon de 30 à 40 kilogr. à la fois. La houille est à un prix modéré dans la capitale de la Chine; elle sert au chauffage des appartements ; on la brûle dans des vases de bronze destinés à cet usage, ou bien on distribue sa chaleur dans des conduits le long de la mu raille, comme dans un calorifère. Ces précautions contre le froid sont fort utiles à Pékin, et ne sont pas une suite de cette habitude bizarre qui lait que les Chinois chauffent toujours leurs boissons et même leur vin. Il y a pour eux nécessité à sc préserver des rigueurs de l’hiver, car il gèle et il neige souvent dans leur capitale, et, le 31 décembre 1820, Al. Timkowski a vu le thermomètre y descendre à 12 degrés au-dessous de zéro....