Extrait du journal

Les délégués des gardes nationales de l’Yonne ont en voyé aux gardes nationaux de Paris l’adresse suivante : Vos camarades du département de l’Yonne ont voulu assis ter à l’ouverture de cette Assemblée nationale, espoir des des tinées du pays. Nous sommes venus nous serrer, avec le concours ardent et spontané de nos cœurs, autour de la République qui, après avoir fait la gloire et le bonheur du peuple français, réunira un jour, nous l’espérons, le; autres nations de l’Ëurope sous la loi et le sentiment d’une fraternité universelle. Comme vous, gardes nationaux de Paris, dévoués à la prospérité de la France ; comme vous, défenseurs de la Ré publique basée sur l’ordre et la liberté, protectrice loyale et généreuse des droits de tous et non de quelques-uns, nous nous rencontrerions encore côte à côte si notre conquête du 24 Février se trouvait en danger. L’accueil tout fraternel que nous avons trouvé parmi vous doit resserrer encore les liens qui nous unissaient déjà. Nous avons cru devoir vous en adresser de publics remerciments, et vous dire que jamais aucun de nous n’oublienu l’émotion profonde qu’il a ressentie en traversant les rangs de nos camarades de Paris et ceux de la garde mobile, si belle de patriotisme et d’avenir. Nous sommes heureux de pouvoir vous dire aussi que tous nous serions prêts à répon dre à l’appel qui pourrait nous être fait par des frères que nous allons quitter. A vous tous gardes nationaux de Paris, Salut fraternel. Vive la République ! (Suivent 400 signatures.)...