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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 14 novembre 1799

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
14 novembre 1799


Extrait du journal

Proclamation du général en chef Bonaparte, le 19 bru maire, onze heures du soir. A mon retour à Paris, j’ai trouvé la division dans toutes les autorités , et 1 accord établi sur ' cette seule vérité, que la constitution était à moitié détruite , et ne pouvait sauver la liberté. Tous les partis sont venus à moi , m’ont confié leurs desseins, dévoilé leurs secrets , et m'ont demandé mon appui ; j ai retusé d être 1 homme d un parti. Le conseil des anciens m’a appelé ; j’ai répondu à son appel. Un plan de restauration générale avait été concerté par des hommes en qui la nation est accoutumée à voir des défenseurs de la liberté, de légalité, de la propriété : ce plan demandait urt examen calme , libre , exempt de toute influence et de toute crainte. En consé quence , le coirscil des anciens a résolu la trans lation du corps législatif à Saint-Cloud ; il m’a chargé de la disposition de la force nécessaire à son indépendance. J ai cru devoir à mes con citoyens , aux soldats périssant dans nos armées , à la gloire nationale acquise au prix de leur sang , d’accepter le commandement. Les conseils se rassemblent à Saint-Cloud ; les troupes républicaines garantissent la sûreté audeho.s. Mais des assassins établissent la terreur au-aedans ; plusieurs députés du conseil des cinqcents , armés de stylets et d'armes à leu, font circuler tout autour d’eux des menaces de mort. Les plans qui devaient être développés , sont resserrés , la majorité désorganisée , les orateurs les plus intiépides déconcertés et 1 inutilité de toute proposition sage , évidente. Je porte mon indignation et ma douleur au conseil des anciens ; je lui demande d assurer l’exécution de ses généreux desseins ; je lui re présente les maux de la patrie qui les lui ont fait concevoir : il s unit à moi par de nouveaux témoignages de sa constante volonté. Je me présente au cur.ieil des cinq-cents ; seul, sans armes , la tête découverte , tel que les an ciens m avaient reçu et applaudi ; je venais rap-...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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Données de classification
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