Extrait du journal
Le Memorial de Rouen ajoute quelques détails à ceux déjà connus sur le passage du convoi impérial à Rouen : « A onze heures moins quelques minutes, le convoi parait vis-à-vis File du Pctit-Gay. Les marins de la Belle-Poule pré cèdent le convoi et traversent la ville à toute vapeur. La Do rade n° 3, portant les précieuses reliques, s’arrête pour rece voir les dépêches adressées à S. A. R. M. le prince de Join ville et pour prendre à bord M. Legrand, capitaine du port, qui doit guider le bâtiment pendant sa traversée dans la ville. Bientôt la Dorade s’avance, chacun peut alors contempler le catafalque qui contient le corps. Un silence religieux s’éta blit parmi la foule; il est facile de voir que l’émotion est dans tous les ccvurs. « Le catafalque, couvert d’un drap de velours violet et or, surmonté de la couronne impériale voilée d’un crêpe noir, et de couronnes de laurier, entouré de cierges, est placé sur le devant du bateau. Aux quatre coins, gardes par quatre marins de la Belle-Poule, sont debout MM. les généraux Ber trand et Gourgaud, M. Marchand, le lidèle valet de chambre de l’empereur, en uniforme de garde national, et M. le comte de Rohan-Chabot, commissaire du Roi. Derrière le catafalque, M. l’abbé Coquercau récite des prières et brûle de l’encens ; plus loin, S. A. R. (M. le prince de Joinville, entouré de son état-major; sur le milieu du bateau, les marins de la BellePoule sont en rang, et quelques-uns d’entre eux rendent les saluts avec quatre pièces de canon situées sur l’arrière. » — On écrit de Poissy, le 13 décembre : « Le prince de Joinville est arrivé hier à Poissy avec sa flottille, à six heures et demie. « Un camp, formé par la garde nationale et la troupe de ligne, s’est aussitôt établi sur la rive droite de la Seine, où le bivac a eu lieu pendant toute la nuit, malgré la rigueur du froid. « A dix heures du soir, M. le duc d’Aumale, envoyé par le Roi, s’est fait reconnaître par les sentinelles, et s’est rendu à bord de la Dorade n° 3, montée par M. le prince de Joinville, et où S. A. R. a passé la nuit. « Ce matin, une foule considérable s’était portée sur les deux rives de la Seine, où toutes les gardes nationales des environs s’étaient réunies à la troupe de ligne. Toute celte population a assisté, dans un religieux recueillement, à la messe qui a été dite sur le pont de la Dorade par M. l’abbé Coquercau, aumônier de l’expédition de Sainte-Hélène. « A midi, M. le prince de Joinville a quitté la station de Poissy, au milieu des acclamations de la foule qui couvrait les deux rives de la Seine. » — On écrit de Maisons, le 13, à huit heures du soir : « La flottille du prince de Joinville est arrivée ce soir, à sept heures, à Maisons. « M. le due d’Orléans y était attendu à neuf heures. “ Les populations accourent de tous côtés pour être té moins de l’imposant spectacle qui leur est offert. Cette halte du convoi de l’empereur est l’avant-dernicrc. Il doit arriver...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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