Extrait du journal

INTÉRIEUR. Paris, le 1A juillet. Le conseil des ministres s’est réuni deux fois hier, et une fois ce malin à Neuillv, pour délibérer sur l’exécu tion de l’arrêt de la cour des pairs, qui condamne Ar mand Barbés à la peine capitale. Déterminé par la gravité du double crime dont Bar bés a été reconnu coupable, le conseil a proposé au Roi de laisser à la justice son libre cours. Mais le Roi a persisté dans l’opinion contraire, et, usant de son droit constitutionnel, il a commué la peine de Barbés en celle des travaux forcés à perpétuité. b— Nous ne pouvons laisser passer sans réponse le récit que donne aujourd’hui le National de ce qui s’est passé hier devant le palais de la chambre des députés. Ce récit défigure les faits avec la passion la plus manifeste et la plus injuste, et la plupart des détails qu’il contient sont complètement faux. La garde municipale a fait...