Extrait du journal

La mort est venue mettre un terme à la douloureuse agonie de l’empereur d’Allemagne. Depuis de longs mois, dans l’Europe entière, les haines et les ressentiments qui trouvaient tant d’oc casions de se raviver, se taisaient dès qu’il était question de l’auguste ma lade de Charluttenbourg. Aujourd’hui il n’est plus, et c’est avec un senti ment sincère de respect que nous nous inclinons devant son cercueil. L’empereur Frédéric était en 187o commandant en chef du troisième corps de l’armée allemande ; il a donc contribué à faire à notre pays cette profonde blessure que rien n’a pu fer mer. Mais cet ennemi, que nous avions toujours trouvé valeureux sur les champs de bataille, avait, si l’on en croit la légende, sur la manière dont on profite de la victoire, des idées qui n’ont pas prévalu. C’est donc, au de meurant, d’un ennemi qu’il nous faut parler; mais en France, quand un en nemi est mort et que pendant su vie il s’est montré brave, loyal et humain, nous savons rendre à sa mémoire l’hommage qui lui est dû. Frédéric-Guillaume, empereur d’Al lemagne, est né le 18 octobre 18.’U : dès sa plus tendre enfance, son grand ie roi Frédéric-Guillaume III,...