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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 16 septembre 1834

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
16 septembre 1834


Extrait du journal

INTÉRIEUR. Paris , le 1 5 septembre. Compïègne, Jimmche 14 septembre. Le Roi a passé aujourd’hui en revue les troupes du ramp et la garde nationale de Compiègne, réunies sur le champ de manœuvres. S. M. est montée à cheval à midi ; le jeune due d’Au male était à ses côtés; S. M., comme le jour des ma nœuvres du camp, était accompagnée de M. le ministre de V intérieur, de M. le maréchal duc de Tré vise , de M. l’iiitendant-général de la liste civiie , des uliiciersgénéraux et étrangers de distinction qui s’étaient joints au cortège. La Reine et la Famille royale venaient ensuite dan» une calé he découverte; M. l'amiral Jacob, ministre de la marine, était dans la voiture de S. M. MM. les ministres de l’instruction publique et du com merce étaient partis le malin pour retourner à Pars. Dans les calèches qui suivaient celle de la Reine, se trouvaient les dames d’honneur, M. le due de Ciioiseu! et M. le comte de Canon ville. LL. MM., en arrivant sur le champ de manoeuvres, ont passé d’abord devant le front de la garde nationale, où elles ont été reçues par M. le préfet, M. le sous-préfet, M. le maire et ses adjoints. Ensuite le Roi, ar'comnasné de S. A. R. M$r le duc d'Orléans, commandant supérieur du camp, a parcouru les rangs de la division d’infanterie et de la division de cavalerie, formant deux lignes perpendiculaires au front de la garde nationale. Après cette revue, les troupes du camp ont exécuté des manœuvres et des exercices à feu pendant plus de deux heures. Le champ de manœuvres était entouré d'un nombre de spectateurs et de voitures découvertes en core plus considérable que la première fois; on y voyait -urtout beaucoup d’habitans des campagnes, qui étaient venus de plus de dix lieues à la ronde. Le ciel serein d’une belle journée d’automne a permis de suivre dis tinctement tous les mou veinons de la cavalerie, dont les escadrons se déployaient dans la plaine. Les manœuvres ont été commandées par M»r le duc d’Orléans. Les trou pes se sont ensuite formées pour défiler devant LL. MM., lu garde nationale en tête. Pendant ce défilé, qui s’est fait dans le plus bel ordre, la garde nationale et la troupe de ligne ont fait de nou veau éclater leur dévouement par les cris sans cesse ré pètes de vive le Roi ! Avant de se retirer, LL. MM. ont visité le camp. Les soldats étaient venus se ranger devant leurs tentes. Le Roi s’arrêtait partout où le soldat avait exécuté des ouvrages ingénieux, les faisait remarquer à la Reine , ainsi que les emblèmes qui les décoraient. C’étaient des allusions à la gloire nationale de diverses époques ; ! -s noms de Jemmapes et de Valmy paraissaient à côté de ceux de Marengo et d" Austerlitz ; la gloire de nos jeunes soldats d’Alger n’etait pas non plus oubliée : plusieurs rues du camp portaient des noms africains. On voyait avec plaisir que le soldat, dans sa pensée, 11e, sépare jamais la France du Roi, ni le Roi de la France. LL. MM. ont voulu se faire présenter les soldats qui s'étaient distingués par ces ouvrages. Dans la partie du camp destinée aux exercices gym nastiques , deux compagnies ont fait, avec beaucoup d'agilité, diverses évolutions devant LL. MM. I.e Roi , la Reine et la famille royale ont été con duits dans la tente du commandant supérieur du camp , où S. A. R. M’r le duc d’Orléans a fait les honneurs d'une collation, à laquelle les officiers supérieurs ont pris part. Le Roi y a porté la santé du commandant et des troupes du camp. LL. MM. sont rentrées à cinq heures au palais de Compiègne. Il y a eu grand couvert dans la galerie de Diane. A huit heures, lu Roi, la Reine , la famille royale se sont rendus à La salle de spectacle, où les acteurs du théâtre rovat de l’Opéra-Comique ont représenté Lestocq. La salle, décorée avec élégance, olîrail un coup d'œil ravissant, lu grand nombre d’invitations avaient etc envoyées aux daines de la ville. La pièce a été pmé et chantée avec beaucoup d'ensemble. LL. MM. ne se sont retirées qu’à la fin du spectacle , qui ne s est terminé qu'à minuit. Saint-Cloud ,1e 15 septembre. Le Roi, la Reine et la Famille royale sont partis de Compiègne à midi et demi. Les troupes du camp étaient disposées sur le passade de LL. MM. comme le jour de leur arrivée. Le Roi est monté à cheval, et n’a repris sa voiture qu’après avoir dépassé la dernière ligne de cavalerie ; M*r le duc d’Orléans, qui accompagnait S. M. , l’a quittée en ce moment. LL. MM. sont arrivées à Saint-Cloud à sept heures et demie. ÉLECTIONS. M. Vitet, candidat constitutionnel , a été élu député par le collège électoral de l’arrondissement de Bol bec (Seine-Inférieure). Le nombre des volans était de 3 >5 , majorité 178. M. Vitet a obtenu 191 voix. Les autres suffrages se sont répartis de la manière c uvante .• M. Fouquier-Loiig, candidat légitimiste . 77 voix ; ,\I. Eust-be Saiverte , candidat de l'opposition, 58 ; M. Jacques Coûte, gérant du Temps , 22; M. Rondeaux ; 7; Voix perdues, 2....

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Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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