Extrait du journal

raient modifier d’après leurs convenances et leurs localités. L’association commence à s’exécuter dans la cité de Londres. On porte de maison en maison des listes de souscription , et ceux mêmes qui , par espiit d’opposition au gouvernement, ont le moins d inclination à concourir à cette mesure, sont obligés de s’y prêter, sous peine de passer pour des hommes mal-intentionnés , et suspects de projets révolutionnaires ; beaucoup de gens se plaignent de cette mesure comine d’une source de vexations et d’embarras inutile» ; d’autres, qui voyent plus loin , en sont plus satisfaits qu’ils ne le paraissent, et se consolent des contrariétés du moment par les espérances de l’avenir. Quel sera le résultat d’une me sure qui, à la fin du 18e siècle , dans l’état actuel de 1 Europe , dans la disposition plus particulière des hommes et des choses en Angleterre, organise une force armée avec tant de soin , au sein de la classe moyenne de la société ? c’est ce que l’expérience apprendra à ceux qui ont besoin de voir des faits pour avoir une opinion. On dit que le nouveau cabinet sera composé de lord Thurlow , ancien chancelier , de lord Moira , du duc de Leeds, de sir William Pultney qui sera , dit-on , chancelier de l échiquier à la place de M. Pitt, et du lord Loughborough , du duc de Portland et de M. Dundas, qui resteront dans le ministère. Si cela est, le roi, en laissant sortir du cons cil la famille de M. Pitt, aura trouvé le moyen ne n’y pas laisser entrer l’opposition qu il déteste,...