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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 17 mars 1898

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
17 mars 1898


Extrait du journal

C’est certainement avec une satis faction vive qu’un grand nombre de députés ont appris que la commission des finances du Sénat était décidée à opérer dans le budget qui lui était en voyé de sérieux remaniements. Un bruit s’était répandu,en effet, quiétait pour éveiller chez beaucoup de dépu tés d’aujourd’hui, candidats de de main, de sombres préoccupations. Le Sénat,disait-on,penchait à prendre une attitude aussi politique que désagréa ble pour la Chambre des députés. On lui reproche, dans le monde républi cain, d opposer systématiquement des obstacles aux réformes que prodigue raient les députés s’ils étaient maîtres de leur action. Le Sénat ne voulait plus qu’on eut prétexte de formuler contre lui ce grief, au moins cette an née. Tout en réservant son droit de contrôle, voire de remaniement, il se proposait d’accepter le budget adopté par la Chambre. Il y avait d’ailleurs une bonne raison. On a déjà voté trois douzièmes et les élections sont pro ches.Il faut en finir.Or,si on entrepre nait de remanier le budget, il faudrait du temps; il était à prévoir que la Chambre regimberait contre lu cor rection. Oui sait quand le budget se rait voté et si la législature ne pren drait pas tin avant cette discussion ? Ainsi cette attitude pouvait se très bien défendre, mais elle avait cette conséquence lamentable : décevoir le plan des députés qui avaient voté à tort et à travers, avec la conviction que le Sénat réformerait leurs déeisions. Quelle précieuse fortune de pouvoir dire demain aux électeurs : Ce n’est point assurément ma faute si vos charges ne sont point allégées en même temps que plus de dépenses sont faites à votre profit. Voyez mes votes! Ils tendaient à obtenir l’un et l’autre résultat. Mais le Sénat s’est trouvé là pour, à son habitude, tout entraver. Que sur lui, et sur lui seul, retombe la responsabilité de l’ajourne ment de vos légitimes espérances. Au lieu de cela, si le Sénat avait ra...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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