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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 17 mai 1868

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
17 mai 1868


Extrait du journal

la récolte enlève foute excuse aux contri buables retardataires. Pour mieux assurer le succès de ses efforts, il a présenté à la Diète deux projets de lois. Le premier dit que les municipe’s doivent obéir sans cqn citions aux ordonnances rendues par’ le ministère des finances. Si l'assemblée du comitat auquel ccs ordonnances sont en voyées se refuse à les faire exécuter, le président devra exiger un appel nommai et envoyer la liste des membres récalcitrants au ministère, qui aura le droit de les dé clarer tous solidairement responsables des conséquences de ce refus. Par ce moyen énergique, on veut couper court aux habi tu des funestes qui résultent du prétendu droit de remontrance d?s comitats. En eff t, jusqu'en 1848 les choses se passaient ainsi. Les Diètes votaient l’impôt, mais la répartition en appartenait à des agents sans responsabilité, quel que fût leur rang dans la hiérarchie." Pour s’acquitter de leur tâche, ces agents devaient s’adresser aux comitats, et ccs assemblées, composées des plus forts contribuables de la cir conscription, étaient très-disposées à se donner à elles-mêmes de bonnes raisons pour refuser leur concours à la collection des taxes ; mais les illégalités dont elles pouvaient avoir à se plaindre alors que la Hongrie était privée d’une administra tion supérieure normale disparaissent né sairement aujourd’hui où tous les services publics sont aux mains de hauts fonction naires investis de la confiance de la nation représentée par la Diète actuelle. Dans l’im possibilité où il s’est trouvé de présenter cette année des projets de lois sur chacun di^mpôls établis dans le royaume et de coordonner un système de taxes où l’on peut relever des erreurs et des inégalités choquantes, le ministre des finances a fait préparer une sorte de code méthodique des décrets et lois datant de la période de 1850 ù 1866, et il a demandé que l’examen eu fut confié à une commission spéciale qui pourra aisément achever son travail et le faire sanctionner par la chambre avant la fin de la session, lîn même temps, il a pris soin d’établir que ces taxes étaient indispensables au trésor hongrois et qu’il était impossible de les ^opprimer avant, de les avoir remplacées par d’autres des quelles on put attendre un produit égal. Sanctionnés de nouveau par la Diète, ces impôts pourront encore paraître lourds, mais il sera impossible de se refuser de les payer en invoquant le prétexte de la légalité et du patriotisme, ainsi qu’on l’a fait en 1860 et pendant toute la période du régime absolu. « Prouvons, dit M. de Lonyai en commençant son exposé, que le peuple hongrois ne mérite pas seulement d’être renommé pour sa bravoure et son patriotisme, pour son fidèle attachement à sa dynastie et à sa constitution ; prou vons aussi qu’il est prêt à tous les sacri fices lorsqu’il s’agit d'exécuter fidèlement les engagements qu’il a contractés. Sa chons restreindre nos dépenses, sachons nous soumettre, s’il le faut, à des privations pour donner un démenti à ceux qui nous proclament incapables d’avancer dans les arts de la paix. Ne cédons pas à la tenta tion de remettre à ceux qui viendront après nous l*

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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