Extrait du journal
EXTÉRIEU R. A M Ë R I Q U E. Fa Havane , 25 août. Il a été publié une gazette extraordinaire dans laguellc on lit l’ordre du jour ci-après : o Le lieutenant des dragons d’Amérique , don Gaspard Rodriguez , qui se trouvait dans la ville de Matanzas , ayant sous ses ordres un détache-, ment de son corps , après avoir séduit un petit nombre de soldats de son régiment , a tenté de troubler la tranquillité publique, en se présentant dans les rues de la ville , dans U nuit du 25 cou rant , en proférant des cris séditieux , et faisant feu sur les personnes qui paraissaient ne pas vou loir l’imiter dans su révolte. '» Les fidèles habituas de Matanzas , la milice et les troupes attachées à leur souverain légitime , se sont à l’instant réunis à M. le gouverneur ; leur activité et leur zèle ont empêche les progrès do la sédition que l’infâme Rodriguez aurait voulu étendre dans toute lu ville. » La tranquillité publique n’u pas été troublée un seul instant. Rodriguez-, voyant l’inutilité de ses efforts , a pris lu fuilp , avec quelques dragons , et s’est diiigé sur le chemin do la Mocha j peutêtre que dans ce moment , abandonné de ceux qui Pont suivi , il est tombé entre les mains de la justice. » Si l’insensé et criminel projet d’un in lividu qui a été notre compagnon d’armes , a rempli mon cœur d’amertume , je goûte néanmoins la douce satisfaction de voir que la conduite de Rodriguez a inspiré le plus grand mépris aux troupes de la garnison , qui . ainsi que moi , observeront le ser ment d’être fidèles à notre souverain légitime. » Havane , 25 août 1824. Signé Vives. » A la suite de l’ordre du jour est une proclama tion du général Vives , adressée aux habitons de lu Havane, qui commence ainsi : « Lorsque le gouvernement épiait les démarches de quelques hommes ambitieux , qui machinaient dans les ténèbres la mine de cette brillante co lonie , et au moment où l’on allait arrêter les chefs de U rébellion , et principalement le lieutenant...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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