Extrait du journal

M. le garde des sceaux n'a pas voulu s engager à proposer une loi permettant de mettre enfin un terme aux commerces pornographiques que la République laisse se développer avec tant de complaisance. En revanche. M. Ferrouillat veut « qu’on « organise contre de pareilles œuvres la • police et la juridiction du mépris. »* Voilà une police et une juridiction dont ne seront guère effrayés les « honorables » industriels qui encombrent nos rues et nos boulevards. Au cours de sa harangue, M. le garde des sceaux a voulu prouver combien il était difficile à la magistrature de saisir le point exact où l'impunité finit et où le délit commence,et il a emprunté à un jugement rendu par le tribunal de la Seine leconsidérant suivant : « L'obscénité « existe là où, quels que soient le genre et « la diversité des écoles, l'art n intervient •< pas pour relever l’idéal : là où l’appel aux « instincts, aux appétits grossiers n’est « contrarié, vaincu par aucun sentiment « plus puissant, n Voilà une définition qui fait grand honneur à la magistrature épurée. Un membre du Sénat a eu l'im pertinence de s'écrier : Qu’est-ce que cela veut dire? M. Ferrouillat n’a pas répondu car. tout en s’appuyant dans son discours...