Extrait du journal

M. de Bismarck a lait au sein du Reich stag allemand des aveux fort précieux. Kn invoquant l'exemple de l’Angleterre et de lu Russie à l’appui des mesures qu’il prend contre les catholiques, il a reconnu que l’Allemagne avait maintenant son Irlande j et sa Pologne; c’est-à-dire des provinces où les dispositions des populations ne lui permettaient pas d’appliquer les principes des gouvernements libéraux, et. où le con quérant ne pouvait maintenir son autorité qu’au moyen d’un despotisme impitoyable. « Nous ne savons pas nous faire aimer, disent les journaux officieux prussiens ; nous tâcherons de nous faire craindre. » Seulement, la Russie n’a qu’une Pologne, i l’Angleterre n’a qu’une Irlande; tandis j que la Pousse a à contenir par la force ; l’Alsace-Lorrainû à l’ouest, le grand-duché I de Poseu à l’est, le Slesvig au nord. Le tournai de Genève annonce que sur neuf communards français qui avaient été i arrêtés, comme suspects de préparer quel- j que soulèvement en France, quatre ont été mis en liberté purement et simplement, et cinq ont été expulsés du territoire de Genève. Ils en seront quittes pour trans porter leurs pénates à Neuchâtel ou à Râle. Mgr Lâchât a protesté avec beaucoup de dignité et d’énergie contre les mesures ; arbitraires dont il a été victime, o J’ai le droit et le devoir, a-t-il écrit, au conseil fédéral, de maintenir encore a cette heure ma qualité dlévêquc de Râle pour tout ce diocè'C, et de repousser comme illégitime j les prétentions qu’ont élevées les autorités j cantonales et les atteintes qu’elles ont pur- s té es à mes prorogatives. »...