Extrait du journal
On lit dans le Sud : Nous avons, à Marseille, de fort honnêtes gens qui ne veulent conn dire la royale famille qui gouverne la France qu’à travers le prisme des mrchans bons mots de la Mode ou du Charivari; ces gens-là s exposent à de singulières dé ceptions. Que le hasard les mette en contact avec ces princes si maltraites par la calomnie et le sarcasme , qu’.irrive t-il ? le revers de la fable : vues de près, ces nobles têtes, que de honteux pirodistes ne rougissent point de transformer en masques de théâtre, reprennent leur dignité et impriment à tous le respect. Ainsi, par exemple, et nous ne croyons pas qu il y ait indiscrétion à le publier, un honorable membre de I intendance sanitaire, que ses affections privées ne rattachent point à l'opinion constitutionnelle, avouait hautement l’autre jour la surprise qu’il avait éprouvée à entendre M. le duc d’Orléans. Les discours du prince, ses réponses aux harangues qui lui sont adressées au nom des populations par les organes du clergé ou de la magistrature, de l’instruction publique ou du commerce , révèlent en effet un esprit judicieux , plein de tact et d’à-propos ; S. A. U. joint à une connaissance approfon lie des éicmens de la prnspéri'é publique le désir de s’enquérir de tous les besoins, de se tenir au courant de tous les progrès. L’armee se souviendra long-tcms des adieux du prince et de ce toast h ses compagnons d’armes, conviés tous à sa table, depuis la grosse épaulette jusqu’au soldai. Elles seront gravées dans nos camps, ces nobles paroles, où l’armée est si bien payée de ses travaux ! Avec quelle effusion le prince rend grâce aux soldats de toutes-les privations qu’ils oni souffertes, de tous les périls qu’ils ont surmontés ! A qui re vient la gloire de notre etablissement d’Afrique? à l’armée ! « A celle armée qui, maniant tour à tour la pioche et le »» fusil, combattant alternativement les Arabes et la fièvre, >• a su affronter avec une résignation stoïque la mort sans » gloire de l'hôpital, et dont la brillante valeur conserve » dans noire jeune année les traditions de nos légions les » plus célèbres... >» A qui le prince fait il les honneurs de la dernière expédi tion ? Au brave maréchal Valée ! « Au chef illustre qui a pris Constantinc, donné à l’Afri» que française un cachet ineffaçable de permanence et de » stabilité,* et f il flotter nos drapeaux là où les Romains » avaient évité de porter leurs aigles....» Et ce n’est point en son nom seulement que le prince porte cette s nité; c’est au nom du Roi, qui a voulu que quatre fois ses fils vinssent prendre leur rang de bataille dans Varmée d'Afrique; c’est au nom de ses deux frères, si dignes de porter deux noms des plus glorieux de la vieille France, Nemours et Joinville. Avec quel légitime orgueil il rappelle le souvenir de ces deux frères, dont l’un, dit-il aux soldats qui l’entourent, vous a commandés dans le plus beau fait d ormes que vous ayez accompli, et dont l autre s’est vengé au Mexique d'être arrivé trop tard à Constantinc ! Pour lui, il s’efface, avec une modestie touchante, de la scène où il a joué un si beau rôle, il parle de l’expédition comme si un autre que lui l'eût commandée, il remercie les soldats des grandes choses qu’ils ont faites et n’en revendi que pas même une faible part. Oh! nous comprenons qu’une allocution, qui part toute do cœur, où respirent de si nobles sentimens, ait trouvé de l’écho dans cette grande famille de soldats français qui versent leur sang sur la terre d'Afrique; nous comprenons cet enthousiasme d’une population entière, cette allégresse d’une colonie naissante, ces cris de joie qui ébranlent les crêtes de l’Atlas autour de l’immense ban quet, ces larmes d’attendrissement qui s'échappent de tous les yeux ! C’est là de l’enthousiasme sincère et de la véritable élo quence! — S. A. R. M1' le duc d’Orléans vient de consacrer les sommes suivantes à des œuvres de bienfaisance à Marseille : A M. l'abbé Bonnafoux, ancien curé de Saint-Laurent, pour distributions de secours par sommes de 40 fr., ou au...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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