Extrait du journal

sique, et qui auraient tôt ou tard pour ré su tat de démontrer 1 inutilité et la super fluité du Sénat. ^oilà donc la révision perdue à peu près, car nous ne supposons pas que le Sénat hésite à îatitier les conclusions de sa commission. Que va faire le Gouverne ment? M. Ferry va-t-il jouer au Gladstone, et user,lui aussi.de la menace pour amener à composition les membres de l’Assemblée du Luxembourg ? Nous avons l’instinct que M. Ferry ne commettra pas cette faute. On assure de divers côtés , et nous le croyons sans peine , qu’il n’a jamais été très fanatique de la révision , et qu’il a joué le jeu de l’enterrer, plutôt que celui de la faire réussir. Les engagements pris la-dessus, l’avaient été dans un jour de détresse : on était à la veille du 1er jan vier, il s’agissait d’emporter de haute lutte le vote de la loi de finances à la Chambre des députés , avec les amendements du Sénat, ce jour-là, M. Jules Ferry se lia les mains, et promit la révision : moyennant quoi, il eut son budget. C’était l’essentiel alors : le reste ne présente plus que fort peu d’importance. Mais quelle campagne que celle de la révision ! Ou en a occupé le pays et les Chambres pendant sept ou huit mois , et tout cela sans aucune espèce de profit pour les intérêts généraux du gouvernement, des Chambres et de la nation. Le régime est ainsi fait : il vit de rhétorique, il se compose de rhétoriciens , et plus on l’ex périmente , moins on est en droit de lui demander une idée pratique ou une pré occupation sérieuse....