Extrait du journal

va là? dit le docteur en se frottant les yeux et en cherchant ses besicles. — C’est moi, répond Daniel ; et, dans l’épanchement de sa joie, il chante ce couplet d’une si ai mable candeur : Oui, me» amis, me voici revenu 1 Les beaux jours vont renaître. J’ai su vous reconnaître, ’ Vous m’avez reconnu. A quoi les amis répondent <•> Qu’il soit le bienvenu ! Le» beaux jours vont renaître. Il sait nous reconnaître, Nous l'avons reconnu. Je roe suis souvent demandé comment deux collaborateurs pouvaient se partager la besogne d’une pièce écrite en commun. Ici je surprends la trace des deux auteurs, et je vois de quelle manière ils se sont distribué leur travail. C’est M. Cormon qui a dû trouver le couplet de Daniel : J’ai su vous reconnaître. Vous m’avez reconnu. Et c’est à M. Carré que nous devons la réponse du chœur ; Il sait nous reconnaître, Noua l’avons reconnu. Du moment qu’on a su se reconnaître, le reste va de soi. Daniel est fort gai, c’est lui, du moins, qui le dit, et pour faire pièce à son oncle qui le croit trèsavancé dans ses études, il explique ainsi son plan dans un assez long récitatif : Ah ! ah 1 ail ! ah ! je vais passer pour un damné Parmi ces brave» gen* au plaisir insensibles. Comment faire ;• présent pour être pardonné Y Un seul moyen me reste 1 et, ma foi I je le tente !...