Extrait du journal

Minl»lère de la guerre. Instruction pour l'admission à fi école impériale spéciale militaire en 1854. INSTITUTION DE t’ÉCOLE. L’école impériale spéciale militaire, établie à SaintCyr, est destinée à former des officiers pour L’infanterie, La cavalerie, Le corps d’état-major, L’infanterie de marine. La durée du cours d’instruction est de deux ans. Les élèves qui désirent servir dans l’arme de la ca valerie doivent le faire connaître au moment de leur admission à l’école ; ils suivent, à titre d’essai, des cours d’équitation qui font juger de leur aptitude à servir dans cette arme. La liste des élèves destinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont nommés sous-lieutenants dans les régiments de cava lerie, s'ils satisfont aux examens de sortie. Les autres élèves qui ont également satisfait aux examens de sortie ont le droit de choisir, suivant le rang de mérite qu’ils occupent sur la liste générale de classement dressée par le jury, et jusqu’à concur rence du nombre d’emplois disponibles dans l’infan terie de terre et l’infanterie de marine, celle de ces armes dans laquelle ils désirent servir. Les élèves qui en ont fait la demande concourent, dans l’ordre suc cessif des numéros de mérite, avec les sous-lieute nants de l’armée, pour l’admission à l’école d’applica tion d’état-major. L’école spéciale militaire est soumise au régime militaire. Le prix de la pension est de 1,000 fr., et celui du trousseau de 500 à 600 fr. Le bordereau et le tarif des objets de trousseau sont envoyés aux familles avec les lettres de nomina tion. Les articles qui concernent la lingerie peuvent être fournis en nature, ainsi que les livres. Des bourses et demi-bourses sont instituées en faveur des élèves dont les parents sont hors d’état de paver la pension, et qui remplissent les conditions in diquées ci-après, au titre Concession de places gra tuites. De plus, il peut être alloué, à chaque boursier ou demi-boursier, un trousseau ou un demi-trousseau à son entrée à l’école. CONCOURS. Nul n’est admis à l’école que par voie de concours. Il y a deux degrés d’examen : le premier degré, pour constater l’instruction des candidats et pour désigner ceux qui sont admissibles à l’examen du second degré ; le deuxième degré, pour classer par ordre de mérite les candidats re connus admissibles : il est délivré à ces derniers un certi ficat d’admissibilité. Les épreuves consistent en compositions écrites et en exa mens oraux. Nul ne peut être admis à ces epreuves, s'il ne re met à l'examinateur le diplôme de bachelier es sciences, ou une pièce régulière constatant le droit au diplôme. Les compositions écrites servent, au début des épreuves, à confirmer eu à rectifier les résultats de l’examen du pre mier degré, et, lors du classement final, à compiler, pour les candidats admis à toutes les épreuves, les cléments de classement fournis par l’examen du deuxième degré. Elles portent sur les matières ci-après indiquées. L’examen du premier degré se compose de deux épreuves orales : l’une sur les mathématiques, la cosmographie, la physique et la chimie, devant deux examinateurs, entre les quels sont partagées les matières de l’examen; la seconde épreuve, qui a lieu devant un troisième examinateur, roule sur l’histoire, la géographie et l’allemand. L’examen du deuxieme degré, qui est fait par un jury, consiste en interrogations qui portent sur toutes les parties du programme des connaissances exigées. A Paris, les examens du premier degré commencent le 20 juillet, et ceux du deuxième degré à quelques jours d’intervalle. Les examens oraux du premier et du deuxieme degté roulent sur les matières du programme ci-après indiquées, et qui sont groupées par numéros dans des questionnaires approuvés par le ministre de la guerre. Les questions sont tirées au sort par chaque candidat. Les époques d’ouverture de ces examens dans les dépar tements, soit pour le premier, soit pour le deuxième degré, seront ultérieurement fixées par le ministre. Un avis insère en août, au Moniteur universel, et publié dans chaque pré fecture, fera connaître les villes où auront lieu les examens du premier et du deuxième degré. Nul ne peut être admis au concours s'il n'a préalablement justifié : 1° Qu’il est Français ou naturalisé; 2» Qu’il aura seize ans au moins et vingt ans au plus au l" janvier de l’année du concours. Néanmoins, les sous-olticicrs, Us caporaux ou brigadiers, et les soldats des corps de l’armée âgés de plus de vingt ans,...