Extrait du journal

Aujourd’hui à neuf heures du matin, le Roi, en uniforme de garde nationale, est descendu dans la cour du Palais-Royal, accompagné de S. A. R. Mgr le duc d’Orléans, du général La layette et du ma réchal Gérard , ministre de la guerre. La cour du palais était remplie par l’affluence des spectateurs qui , tous les jours , u celte lu-ure, sa plaisent à voir deliler les gardes montante et des cendante. Là se trouvaient réunis les détachemens des 5e et (ie légions de la garde nationale à pied, de la 5e compagnie du 5e escadron de la garde na tionale a cheval, et le poste de grenadiers et de voltigeurs du a 1c régiment de ligue. S. M. voulait leur témoigner su satisfaction pour la conduite ferme , vigilante et dévouée, qu’ils ont tenue durant le cours de la soirée d’hier et de la nuit dernière. A peine le Roi a-t-il paru dans la cour, que la foule s’est précipitée au-devant de S. M. Les cris de rive le Roi ! se sont fait entendre, et les accla mations étaient telles, que S. M. eut quelque peine à obtenir du silence. Le Roi n adressé les paroles qui suivent à la garde nationale à pied : « Mes chers camarades , « Je viens vous remercier du zèle que vous avez » déployé cette nuit pour maintenir l’ordre public, >» pour préserver le Palais-Royal d’une bande d’agi» tuteurs insensés, dont les ridicules tentatives re” tomberont sur eux-mêmes, par l’effet de notre bon » esprit et de la promptitude avec laquelle vous les » avez réprimés. Ce que je veux , ce que nous voulons » tous, c’est que l’ordre public cesse d’ê're trou» blé par les euncmis de cette liberté réelle, de ces...