Extrait du journal

pace de terni, c à et là , des plaines, mais, le sol résiste à la violence des eaux, et la charrue sillonne bientôt de nouveau le terrein où courait peu auparavant, l'eau retirée alors. «* Dans ce pays , au contraire, entouré d’un océan incommensurable , coupé par de grandes rivières, rempli de lacs sur lacs, une seule forte tempête d'hiver , une seule rupture dans une digue peuvent unir des lacs à des lacs , transformer les plus grandes étendues de terreins en mares d’eau firotondes , et ruiner sans retour les espérances et es propriétés du laboureur . apporter même avec elles la mort et la dévastation : l’expérience des années précédentes , et en particulier les derniers hivers, n’ont-ils pas offert un exemple évident, qu’on doit craindre un jour pour la totalité de notre territoire, les désastres dont une partie seu lement de notre sol est aujourd'hui la victime ? N’est-il pas plus que tems de faire en tin attention aux avertissemens qui nous sont donnés , avant que les propriétés , le pars et le peuple soient engloutis dans l’abîme ? Dès le commencement , Sire , cette assemblée a été intimement convaincue qu’une administration suprême , énergique , qui peut réunir à la volonté un pouvoir suffisant , est seule en état de mettre , par de grandes mesures , des bornes à une situation si remplie de dangers, et ses vœux se réunissaient à ceux des gens éclai rés et véritables amis de leur patrie , qu’en fin le jour pût luire où , sans avoir égard à de petits intérêts , on pourrait entreprendre avec vigueur de sauver le tout. »’ Ceci était aussi réservé au monarque au quel la Providence a cou hé le gouvernement de ce royaume. Ceci, Sire , devait aussi être la tâche de V. M....