Extrait du journal
M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a adressé à MM. les préfets la circulaire suivante : Pari», le 1" décembre 1848. Monsieur le préfet, La République, plus que tout aulre gouvernement, doit se préoccuper du soin de développer l’émulation du mérite per sonnel el des venus publiques et privées. C’est pour elle un intérêt d’avenir, autant qu’un devoir de reconnaissance, de consacrer, par la religion du souvenir, la mémoire des grands citoyens et de perpétuer au delà de leur mort les bienfaits de leur vie. La France, dans aucun temps, n’a manqué à ce de voir de proposer à l’admiration universelle les noms de ses plus glorieux enfants ; mais, d’abord, elle ne peut recueillir tous les noms qui mériteraient de l’èire à des litres plus ou moins élevés; ensuite, au sein de la grande patrie, de la patrie commune, chacun de nous possède comme une seconde pairie, c’est l’arrondissement où nous sommes nés, où nous habitons, où sont fixés nos biens, nos familles, tous nos plus chers intérêts, nos souvenirs les plus tendres et les plus res pectables. C’est là, c’est dans notre province qu’il importe surtout de rassembler, s-rns les yeux de leurs concitoyens, les noms et les exemples di s hommes qui ont le plus illustré leur pays natal, afin que celle illustration retienne leurs descendants comme autour d’un généreux foyer où les âmes s’éclairent et s’échauffent à la fois. Ce projet, tout patriotique, a déjà été mis à exécution dans l’arrondissement de Monlargis, par les soins du maire et du conseil municipal, sur la proposition de M. de Cormenin. La principale salle de l’hôlel de ville, la salle qui sert aux élections, aux mariages, aux fêtes, aux distributions de prix, a été appropriée à la destination de ce prytariée local. Des panneaux, disposés comme vous le verrez sur le plan lithographique ci-joint, contiennent les noms des hommes célébrés, tracés en lettres d’or et surmontés d’une couronne étoilée. Entre les palmes de ces panneaux sont inscrits des noms plus modestes ; en sorte que le souvenir des bonnes sciions, traits de courage populaire, de dévouement, de désintéresse ment, se trouve associe au souvenir des mérites plus éclatants, mais non plus recommandables, des guerriers, des savants, des loin es, des a r listes et des hommes d’Eiat. Mais ce n’est tncore là qu’un monument matériel; la pen sée qui en avait inspire la fondation a reçu un complément d’une nature plus durable. C’est une notice biographique, où l’on a résumé brièvement la vie et les œuvres des personnages...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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