Extrait du journal

laient pas prendre sur eux d'engager la France dans la forme républicaine. Cet espoir a été trompé. L’extri me droite a re fusé de se rallier à ce projet et c’est l’op position qu’elle y a faite qui a déterminé, le 1 fi mai, la retraite volontaire de RI. le duc de Broglie. * Depuis lors, l’attitude du centre droit H de l’ancien vice-président du conseil n’a pas changé. Celui-ci n’a jamais pris la pa role sans revenir sur cette nécessité des lois constitutionnelles et de l’exbtenced’un S» nat. Rlalheurcuseraent, l’attitude de la droite extrême n’a pas changé davantage, et elle a même exprimé publiquement à la tribune, dans une circonstance récente, par l’organe de M. Lucien Brun, le refus de coopérer à toute loi constitutionnelle. On sait ce qui s’en est suivi : l’union d une partie du centre droit avec le centre gauche pour organiser le Gouvernement sous l’étiquetée d une république révisable à tout moment, er qui n’engage par con séquent aucune conscience pour un avenir indéfini. M. le duc de Broglie et ses amis n’ont pris aucune part à ce mouvement qu’il ne leur appartenait pas de diriger. Riais une fuis le fait acquis et irrévocable, ils ne pouvaient se désintéresser du sort de leur pays, ni manquer à leurs devoirs de député. Or, en ce moment, l’alternative qui se pose pour tout membre de l’Assemblée est celle-ci : Ou instituer une Chambre.,haute sur des bases conservatrices, mais avec l’étiquette républicaine, et donner ainsi au maréchal de Mac-Mahon le moyen de gouverner ; Ou exposer la France aux hasards d’une dissolution et d’élections générales, et laisser le Président de la République seul en face d’une nouvelle Assemblée unique, souveraine et constituante. Entre ces deux partis, tous les vrais conservateurs sauront gré au centre droit et ii M. le duc de Broglie de ne pas hési ter et de ne pas subordonner le véritable intérêt du pays à une question de forme, si étendus que soient les sacrifices récla més de leurs convictions et de leur amourpropre personnel....