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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 22 juillet 1859

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
22 juillet 1859


Extrait du journal

même chaque chose ne doivent-ils pas nous l’envier? Il n’y a que les caractères vains et légers qui puis sent croire h des déférences générales de la part du sort et de l’humanité. Les caractères altiers et sérieux, tels qu’était M. du Dravet, inclinent presque toujours vers l’excès opposé. Quelques visites qui survinrent dans l’après-midi au château permirent à Césanne de s’esquiver et d’aller au pavillon rejoindre Martial, qu’elle y trouva empaqueté dan* son manteau et donnant sur le divan. — lié bien, lui dit-elle après l’avoir éveillé, non sans quelque peine, voyons, quel air avait-il ce beau colonel ? — B»au, dit-il, tu le trouves beau? Il est noir comme une taupe. — N’importe, beau ou laid, quelle mine faisait-il ? — Un instant ; avant de répondre, ma clef ; j’espère que tu me fias apportée. — La voici ; mais vous feriez mieux de ne pas la prendre. — Ta parole? Avec le métier que tu me fais faire ici pendant le jour, est-ce qu’il ne faut pas que je puisse quelquefois aller me divertir pendant la nuit ? Crois-tu que, sans cela, je n’enverrais pas bientôt ia corvée ail diabio? 11 y a de bons en iroits à Versailles, heureusement. — Oui, ce doit être joli, et vous en reviendrez dnus un bel état. Cette clef nous coûtera cher, j’en ai peur. — Bah ! je ne m’en servirai peut-être pas ; mai* je suis toujours bien aise de l’avoir : comme ça je suis libre ; et, s’il me prend une idée, je ne *erai pas obligé de m’en gêner. — Tâchez au moins de ne pas vous rencontrer avec votre oecle. — Mon oncle ? — Sans doute ; il a toujours lui-même une clef de cette porte dans sa poche, pour rentrer ou sortir, s'il veut, sans qu’on le sache. — lié bien, si nous nous rencontrons, nous ne nous battrons pis : il croira que c’est quelqu’un qui vient pour sa femme. Bonne tante, va ! Elle est bien amusante... pas toujours cependant. — A qui le dites-vous ! Mais, voyons, à présent répondez à ma question....

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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