Extrait du journal

Les élections qui viennent d'avoir lieu en Belgique pour le renouvelle ment do la moitié des membres du Sénat et (le la Chambre des représen tants ont été un véritable triomphe pour la cause catholique et pour les nommes éminents qui la représentent au pouvoir. Battus au premier tour de scrutin, les libéraux ont été définitivement vaincus nu ballottage. Bruxelles même, « cette citadelle inviolée du libéralisme », selon l’expression de XIndépendance belge, s’est affranchie, dans la mémorable journée du 17 juin, du joug des francs-maçons et a donné 22 sièges sur 2i aux candidats catho liques. Pour la première fois, depuis de longues années, la capitale de la Belgiquenppartientauxconservateurs. Elle s’est mise à l'unisson du pays. Elle répudie à son tour les hommes et les principes répudiés par celui-ci. Le libéralisme ne pouvait recevoir un coup plus terrible. Le scrutin de Bruxelles donne à sa défaite le carac tère de l’écrasement. Le parti catholique est donc sorti de cette nouvelle consultation du pays, plus puissant qu’il ne l’avait jamais été. Il compte 97 représentants à la Chambre contre 41 libéraux, et au Sénat 5U contre 19. Cette majorité formidable, qui le rend maître absolu de la situation aujourd'hui, lui assure en même temps le pouvoir pour long temps. L'avenir est à lui comme le présent. Les journaux républicains de Paris expriment, il est vrai, l’espérance que leurs amis de Belgique ne tarde ront pas à reprendre l'avantage, grâce aux taules que ne manqueront pas de commettre les vainqueurs. «< Le parti « victorieux, dit cc matin l’un d’entre <« eux, aidera par ses maladresses, ses « provocations, son intolérance, nos...