Extrait du journal

III. {Suite.) Bazus ne mentait qu’à demi : il n’était pas si neuf à Caris et il avait beau s’ess.yer encore à faire le bon jeune homme. Mais il était étudiant en droit, étudiant de deuxième année, au second degré de la lumière. — Le droit 1 reprit le professeur. Je ne l’avais pas deviné! Vous êtes un jeune loup. Je n’avais pas vu vos dents. Le droit 1 Vraiment, vous avtx assez la mine d un homme d’affaires. Vous n avez peut-être pas ce qu’il faut pour faire un juge. C est dommage. Belle profession. L’une des qua tre qui font d’un homme aux yeux de ses semblables un objet de terreur, salutaire pour lui-même. ». Soyez prêtre, si vous on êtes digne — mais vous ne Vêtes point — juge si vous l’osez, médecin Si vos nerfs ne vous te défendent pas; à défaut de tout cela, soyez soldat. Montrez à vos sembla bles l’enfer, la prison, la mort ou les coups. Si vous commandez à leur con science, si vous tenez en mains de quoi enchaîner leurs passions eu leurs vices, ou rafraîchir leur bile et rassurer leurs en trailles, ou leur couper vivement la gorge quand ils l’ont mérité ou quand il con vient, vous serez fort. Marc-Aurèle, l’em pereur philosophe, a écrit dans ses Pensées que pour devenir le maître du monde il Lut d’abord l’être de soi. Il vaut encore bien mieux se rendre le maître des autres. Le droit en est un bon moyen, mais ce n est pas le meilleur. 11 y a des périodes fréquentes en ce siècle où le droit ll est plus bon qu’à être invoqué en guise de protestation dernière et bien vaine par uni auparavant en ont abu sé. Alors, plus d’autre loi que le nombre. L’heure...