Extrait du journal

L’ASSEMBLÉE VUE DES TRIBUNES îi février. A mesure que se rapproche le moment où le vote définitif des lois constitutionnelles sera émlspir l’Assemblée, l’émotion augmente dans de Lrges proportions. Cette séance, dans la quelle pourtant aucun grand discours ne de vait être prononcé, avait passionné le public habituel des luttes parlementaires, et bien 'avant la prise de possession par l’honorable M. Buffet du fauteuil présidentiel, les tribunes regorgeaient de spectateurs. Il était évident dès l'abord qu’ils n’étalent point venus pour satisfaire leur vaine curiosité en quête d'élo quence; et ils assistaient graves et attentifs à cette discussion d'un caractère si nouveau et en même temps si sérieux. Les députés, qu’un devoir Impérieux rete nait à leur banc, n’avalent point de ces allures dégagées et insouciantes qu’ils affectent volon tiers en temps ordinaire. Les conversations étalent rares, et l’on n’entendait pas dans l’hé micycle ce bruit particulier aux assemblées avant toute discussion. On sentait qu’il y avait de toutes parts une ferme résolution d’en finir et que les engagements pris seraient tenus avec une scrupuleuse fidélité. Il n’y avait donc ni Impatience ni inquiétude, et l’on attendait en silence que la venue de M, Buffet annonçât la...