Extrait du journal

titut un accueil très sympathique, et on lui faisait l'honneur de supposer qu’il était animé des meilleures in tentions. En dépit de ceux qui témoi gnaient d’une pareille confiance, nous étions restés incrédules; nous ne pou vions pas avoir oublié que M. Floquet fut le principal auteur des premières propositions présentées à la Chambre contre les princes de la Maison de France qui appartenaient à l'armée ; et nous ne comprenions pas bien comment cet ancien complice du gé néral Thibaudin, devenu président du conseil, et plus que jamais servi teur obligé do toutes les mauvaises passions du radicalisme, pourrait se faire aujourd'hui l'avocat du droit, de la justice, de l’honneur national. La mesure qui a expulsé des cadres di* l’armée le général duc d’Aumale et tous ces autres vaillants de la race royale qui ont, chacun à leur heure, servi si glorieusement la France, fut un crime contre la patrie. Le décret qui a proscrit Mgr le duc d’Aumale pour venger l’honneur du triste vieil lard qui habitait alors le palais de l’Elysée et qui a dû le quitter quelque temps après menacé qu’il était, à dé faut d’une retraite volontaire, d’en être chassé à coups de balai, fut à la fois une iniquité et une sottise. Le général duc d’Aumale envoyé et main tenu en exil pour avoir dans une lettre où il avait mis son grand cœur de sol dat manqué de respect à M. Grévy, il y a là un de ces contrastes qui sont bien faits pour indigner la conscience publique. Iniquité et sottise! La démarche que vient de faire l’Institut offrait au Gouvernement l’occasion de réparer l’une et l’autre; il n’a pas voulu en profiter. Encore une fois,nous ne pou vons nous cii étonner. Il est interdit à la République d'être juste, elle est vouée à l’iniquité ; il est interdit à ceux qui la gouvernent d’avoir de l’es prit, ils sont voués à toutes les sottises. « DEPEYRE....