Extrait du journal

per sérieusement de l’éventualité d’une exposition universelle à Berlin. Les plus raisonnables d’entre eux sentent bien qu’en tout cas un pareil projet ne saurait être réalisé de si tôt. Il faut laisser quelques années de repos aux industriels qui ont lait faire à leurs produits trois grands voyages dans ces six dernières années, à Vienne en 1873, à Philadelphie en 1876 et à Paris en 1878. Et puis, qui sait si la triste et disgracieuse capitale de l’empire allemand exercera une grandè attraction sur les visiteurs étrangers? La France, d'ailleurs, sans laquelle il ne saurait y avoir de brillante exposition consentira-t-elle à s’y faire représenter et ne profitera-t-elle pas de cette occasion pour prendre sur l’Allemagne, qui n’a point figuré officiel lement à l’Exposition parisienne, au moins cette revanche? Ce sont là des considéra tions qui s’imposent aux méditations de nos voisins ; cependant nous apprenons que « le comité permanent du congrès du commerce allemand»,comme on l’appelle, s’est prononcé pour l’affirmative et a in vité son président à consulter les cham bres de commerce. — En attendant, la situation intérieure de l’Allemagne ne se modifie pas; les résultats des dernières élections ne se font pas encore sentir et les partis se tiennent sur la réserve. La question des rapports du cabinet de Berlin avec le Vatican u’est p is résolue et la Germania — qui pèche peutêtre, de son côté, par excès de défiance,— lait à ce sujet les réflexions suivantes : « D 2s bruits que nous estimons beaucoup trop optimistes, dit-elle, circulent au sujt du résultat des négociations pendantes. Si nous pouvions nous en rapporter à ce récent tableau de la situation, nous au rions lieu de constater avec satisfaction que la fin du Kulturkimpf est désirée là aussi où se manifestaient les tendances les plus belliqueuses. Tant que les négocia tions demeureront pendantes, une sage mesure s’impose aux catholiques. »...