Extrait du journal

PARTIE NON OFFICIELLE. I INTÉRIEUR. Paris, le 24 juin. La chambre des pairs a commencé aujourd'hui la dis cussion du budget des dépenses. — Une lettre de Pal ma (lie May orque), à la date du 16 juin, donne les détails suivants sur les mouvements de | l’escadre française d évolutions : Le vendredi 5 juin, à huit heures du matin, l’escadre mit : à la voile par un très-beau temps et se rangea en ordre de bataille. A une heure et demie, l'Alger vient nous rallier. A une heure trois quarts, l’escadre se range sur deux colonnes, et, peu après, le Curier reçoit l’ordre de faire roule pour sa des tina.ion et se dirige vers l'ouest. A cinq heures, nous reprenons la ligne de bataille, ordre naturel en \irant vent devant par la contre marche. A six heures un quart, nous prenons le ris de chasse, et à la nuit nous dégréons les cacatois. Les journées des 6, 7 et 8 juin, de six heures du malin à quatre heures du soir, furent consacrées en partie à chasser i en avant sans perdre l’amiral de vue. Le temps était trèsbeau, la brise variait l'ouest ou ouest-nord -ouest; nous pur- j lions les cacatois. Le sillage moyen de l’armée était de 6, 6, < 5 ; les vaisseaux faisaient toute voile possible : le meilleur marcheur est sans contre lit le Jupiter, de 80. Dans l’aprèsm.di du 8, nous aperçûmes la cote d’Espagne. Lp même jour, à trois heures, on fit des exercices de ris, on serra les voiles tous les ris pris, puis on les rétablit à cit.q heures. Les 9, 10 et 11 juin, la brise varia et faiblit tellement que i les vaisseaux en calme se sont rapproches, et l’ordre fut i donné à l'Asmndée de remorquer le Jammapes par l’arrière; la i fraîcheur vint, et l esca Ire fut remise en ordre. Plusieurs exercices furent exécutés le 9 et le 10. Le 12 juin, l’escadre fait route pour le mouillage de Pal ma. Le vaisseau amiral est en avant et mouille à trois heures et demie. Il signale aux autres vaisseaux leur relèvement, et à six heures un quart te dernier vaisseau jetait l’ancre. La ville salua de vingt-un coups de canon, qui lui furent rendus par le vaisseau amiral ayant le pavillon espagnol au grand mât. Le lendemain, à onze heures et demie, le capitaine général Tacim vint offrir ses hommages à S. A. R., et fut salue à son départ de dix-sept coups de canon. A deux heures de l’après-midi, le prince est allé rendre sa visite. A son arrivée à terre, toutes les troupes étaient sous les armes ; vingt-un coups de canon annoncèrent son debar quement au capitaine général, et un nombre égal de coups de canon salua son rembarquement. La population de ce pays est toute joyeuse de posséder l’escadre française, et il est probable qu'un bal lui sera of fert. Le capitaine général a dîné, lundi 15, avec S. A. R., qui l’a traité avec tous les honneurs dus à sa haute position et à l’éclat de ses services. Dans peu de jours, l’escadre fera route pour Alger ; elle visitera probablement les côtes de l’Algérie, celles de l’Espa gne, Ajaccio, Cigliari, (Italie peut-être. Nous rentrerons vers le milieu d’octobre ou au commencement de novembre....