Extrait du journal
( >n lit dans le Temps : Nous ne savons pas si le plan adopté par les chefs militaires est le meilleur possible, mais ce qui est certain, c'est que ce n’est pas tir le champ de bataille, et au moment même de l'action, qu'il convient de le dis cuter. Encore moins pouvons-nous admettre que telle ou telle troupe, tel ou tel chel de corps, ;-e constituent juges de l’utilité ou de l’inutilité de leur présence sur un point donné et pendant un temps donné. Un nous assure cependant que quelques-uns des ba taillons appelés à concourir à l’affaire du 21 auraient été très-surpris de se voir postés, pendant tout un jour, sur des points où, suivant eux, ils n’étaient d'aucune utilité L’un dvux même, dit-on. se serait retiré sur l’ordre de son commandant. C’est là, on l'avouera, une façon nouvelle et tout a fait inadmissible de comprendre la guerre. Pendant un combat, toutes les trou pes qui figurent sur le terrain de la lutte n’v prennent pas une part égale. Les unes sont en première ligne, les autres en seconde, les autres ne sont là que pour inquiéter l’enne mi et le forcer à tenir également, et sou vent au moment décisif, une partie de ses forces inactives. Il est arrivé souvent qu’un corps d’armée a décidé du sort d'me journée, sans avoir brûlé une amorce, et rien qu’en se montrant à une lieue, et quelquefois plus, du champ de bataille. Engagé dès le début de l’action, il n’eût peut-être pas obtenu les mêmes ré sultats. Que la garde nationale ne s’étonne done pas si, en apparence, elle ne concourt pas toujours directement aux engagements, cj qu’elle ne s’imagine pas pour cela être moins utile. Elle est en ligne, cela suffit pour neutra liser un nombre d’ennemis au moins égal, et c’est déjà un grand service qu’elle rend à l’armée et à la patrie. Au besoin, comme elle l’a prouvé, elle prendrait au combat une paît plus directe; mais elle ne doit jamais oublier que devant l’ennemi, alors que chaque point du champ de bataille, chaque corps de troupes a son rôle fixé d’avance dans l’esprit de celui qui commande, il ne peut être ques tion ni d’interpréter les ordres, ni de les de vancer, et encore moins de les méconnaître. Devant les Prussiens, les baïonnettes intelli gentes doivent être comme les autres et plus que d’autres des baïonnettes obéissantes....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
En savoir plus Données de classification - america
- enghien
- napoléon
- léon
- torloni
- de bismark
- jean muller
- eyraud
- schmitz
- vogler
- paris
- france
- la seine
- amiens
- versailles
- beaugency
- metz
- rouen
- bourget
- marne
- journal officiel
- conseil de gouvernement
- halle aux blés