Extrait du journal

Il n’est pas besoin d’en dire davan tage pour prouver l’urgence d’une ré forme. Il est temps île faire cesser l’iniquité consommée par les tarifs douaniers de la République. Il est temps de faire sortir notre agriculture de l’état d’infériorité auquel on l’a condamnée et do lui assurer une situation en rapport avec l'importance des services qu’elle rend à la nation, avec l’énormité des charges qu’elle sup porte, avec le régime dont jouit l’industiie. Soit qu’on veuille négocier de nou veaux traités à l’échéance de 1892, soit qu’on préfère s’eu tenir au régime de l’autonomie douanière, il faut avoir une base qui permette de protéger les intérêts agricoles. Cetto base ne peut être qu’un nouveau tarif général des douanes, et il n’est pas trop tôt pour lo réviser. Nous invitons l’agriculture à se préoccuper de cette révision, à la préparer sérieusement, à formuler des demandes aussi précises que possible sur chacun des produits qui l’intéres sent. Quant aux avocats chargés de défendre sa cause, elle sait où elle doit les chercher. Il est probable que nous aurons à revenir sur cette grave question, à dis siper les malentendus qui l’obscurcis sent, à répondre aux objections de nos adversaires. Il nous suffira, pour au jourd’hui, d’avoir signalé l’urgence de la révision de tarifs que la dénonciation du traité do commerce avec l’italio va sans doute rendre nécessaire. Si tel devait être le résultat final de celte dé nonciation, il n’y aurait, après tout, qu’à s’en féliciter. Par malheur, nos hommes d’Etat sont gens à tout gâter. R. V....