Extrait du journal

Nous avons eu l'occasion de signaler ici la physionomie toute particulière que les débats parlementaires ont prise au PalaisBourbon avec la nouvelle Chambre. Jus qu’Ici, cependant, on n’avait eu à regretter que les aménités malsounantes parties des bancs où siègent les députés d'un certain groupe. .Mal» voici que des membres du cabinet eux-mêmes se montrent jaloux du succès spécial que MM. Coulant, l'abord, Chauvière et quelques autres socialistes se sont lait par les interruptions de leur cru. Ils le prennent avec certains de leurs col lègues sur un ton hautain, provocant, faisant à tout propos sonner bien liant leur Intégrité politique, saisissant toute occa sion pour proclamer à la tribune qu’ils en tendent qu’on les distingue de ceux des ré publicains dont les noms ont tramé dans le Panama ou dans d'autres scandales fi nanciers. Ces sorties sont peu aimables pour d’an ciens ministre républicains et, à force d'être renouvelées, elle finissent par être absolu ment déplacées. Nous ne voyons pas oe que la dignité des débats parlementaires peut y gagner, Tout le monde se rend compte de ce qu’elle y perd et de ce qu'y perd aussi la dignité du gouvernement. Hier, cette attitude nou velle a failli amener un duel. Est-ce que M. Ch. Dupuy, qui sait parfois ne pas eu tendre certaines interruptions, ne pourrait pas recommander à ses jeunes coliègucsdu cabinet de paraître à la tribune moins nerveux et plus calmes ? Nous ne voulons pas dire que nos jeunes ministres n aient pas de bonnes raisons pour être agacés et même révoltés par certaines attitudes et par des insinuations qui peuvent viser le gouvernement. Mais alors pourquoi ne pas démasquer les adversaires dans la plénitude do son câline pour le taire avso plus d’auto rité t...