Extrait du journal

vant amoureux et je croyais qu’on n’en ! pouvait pas voir. — C^pcndml, votre mari ? — Je crois que vous plaisantez. Auraisje permis à M. Z.?... — L’amour est line si belle chose que même venant du mari... — Monsieur !... Oh ! je ne dis pas. — Vous ne dites plu? que vous ne le lui auriez pas permis. — Pourquoi mêlez-vous mon mari dans | une histoire si plaisante? demandait alors ! la première dame au vicomte. Vous me donneriez l’idée que puisque M. Nougaret s’est avisé d’airacr... — Ce qui Le saurait être défendu à personne. Cela était même étroitement commandé à M. X... Mais il n’y a pires sourds que ceux qui ne veulent pas en tendre. .. — Oh ! fit la dame noire, qui sait ? — Il l’aurait peut-être bien voulu 1 — Ahl vicomte, taisez-vous... La conversation générale dont le bruit couvrait ce double échange de madrigaux venait de cesser brusquement. On aurait dit que le plafond s’était ouvert et qu’une douche d’eau glacée tombait sur la tête des convives. La femme du ministre se pencha vers l’évêque, assis à sa droite : — Monseigneur, je vous demande par don. — C’est un lourdaud, dit l’évêque. Son excellence féminine allait faire le même compliment à l’ambassadeur assis à sa gauche; mais il la prévint. — Rassurez-vous, madame, dit-il avec son fin sourire. Je n’entends pas bien le français quand on parle des Allemands. Tous les regards se croisèrent, puis se dirigèrent ensemble vers Jean Nougaret, et se fixèrent enfin dans les assiettes, car on s’aperçut que l’avertissement était inutile, que rien n’y ferait; « le savant lourdaud n allait continuer le discours commencé. Le vicomte, bien au’étant demeuré étranger au début de l’algarade, devina prompte ment de quoi il s’agissait, et s’adressant à Marcoussis par dessus l’épaule de sa voi sine :...