Extrait du journal

M. Constans est définitivement exclu du ministère, maison aurait tort d'en conclure qu’il est devenu désormais une quantité négligeable. Le Figaro racontait hier qu’à un de ses derniers déjeuners il aurait dit, ou à peu près, celte phrase pittoresque : « Je ne veux pas qu’il soit admis que quand on a besoin d’un condottiere, on prend Constans et qu’on le lâche après. Cela ne sera pas, et toute combinaison où je ne figurerai point aura alfa ire à moi. » Les pa roles ont-elles vraiment été prononcées ? Nous ne sommes pas à même de Je savoir ; mais il parait certain que les nouveaux mi nistres s’inquiètent des sentiments dont elles auraient été l’expression. La Petite République française, organe de M. Goblet, qui est loin d’être un ami de M. Constans, confirme à cet égard ce que nous disions hier, lorsque nous annoncions dans nos Dernières Nouvelles les démarches faites auprès de M. Loubet pour pourvoir d’une bonne place, afin de l’amadouer, l’ancien ministre de l’intérieur. Si nous en croyons la Petite République française, le premier soin des nouveaux ministres, réunis hier à six heures du soir au domicile de M. Loubet, 96, rue do Seine, réunion qui a duré deux heures environ, aurait été de délibérer sur la compensation que l’on donnerait à M. Constans. Le journal radical affirme qu’un aurait trouvé....