Extrait du journal
des cris mille fois répétés de vire le Roi ! ont prouvé combien les gardes nationaux appréciaient ce témoi gnage de bienveillance. Celte revue , favorisée par un beau tems, sans que la chaleur fût excessive, a présenté un caractère particu lier de satisfaction , de calme et de sécurité; les citoyens, affranchis désormais des préoccupations pénibles aux quelles jusqu'ici les livrait à chaque anniversaire de Juillet l'anarchie menaçante, ont célébré avec effusion 1» souvenir de nos glorieuses journées, en reportant l’ex pression de leur reconnaissance vers le Roi qu’elles ont placé sur le trône, et qui a su consommer l’alliance de l’ordre et de la liberté. Aujourd’hui, des services funèbres ont eu lieu dans toutes les églises du (tulle catholique, eu mémoire des citoyens morts pour la défense des lois et de la liberté dans les journées des 27 , 28 et 29 juillet 1800. Les mausolées des glorieuses victimes des journées de Juillet avaient etc depuis hier surchargés de drapeaux, de décorations funéraires et d’inscriptions. Hier et au jourd'hui , un grand nombre de citoyens , de femmes et d en fan s ont été visiter eus mon unions, y déposer des fleurs , des guirlandes d’immortelles , et honorer la mémoire des braves par un témoignage de souvenir du à leur généreux sacrifice. Avant et après le passage du Roi sur le front des troupes, les boulevarts, les places et les rues ad jacentes, se sont trouvés, à défaut de place dans les lieux pu blies, couverts de tables, où gardes nationaux, sol dats de iigr.c, habitons de tout sexe et de tout âge, se. trouvaient réunis et confondus, portant la santé du Roi et buvant gaiment à l’union, à la paix et à la prospérité publique, (.es réunions fraternelles se sont prolongées long-tvms après la revue. I n nombre immense d"habi tons accompagnaient jusqu au-delà des barrières les lé gions de la banlieue, et là les adieux se faisaient le verre à la main au milieu de chants et d’acclamations patriotiques. Le soir, malgré 1 ordonnance de police, qu'il paraît difficile d’exécuter rigoureusement dans une telle cir constance, les pétards , les boîtes d’artilice éclatent sur les places publiques et dans les quartiers populeux....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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