Extrait du journal

Elysées. De 2,447 en 1834, le nombre des exposants i arriva au chiffre de 3,281 en 1839, et à celui de 3,960 en 1844. On peut juger par ces nombres du I terrain qu’avait gagné l’industrie dans notre pavs eu moins d’un demi-siècle. L’Exposition de 1849 , qui fut ouverte au lende main d’une crise terrible, était la onzième solennité de ce genre depuis 1798. Elle offrait aux regards du public des produits fort remarquables auxquels, cer tes, ou n’avait guère osé s’attendre, et compta 4,500 exposants. On peut le dire . elle a formé l’ère des expositions exclusivement consacrées aux produits nationaux ; non qu’il ne puisse désormais y avoir en core des expositions particulière» à la France , mais ce ne sera plus en vue d’une exclusion systématique. L’idée éclose vers le commencement de ce siècle a donc été considérablement élargie par l’acte du 8 mars 1853, décrétant une Exposition universelle. La solennité ne porte plus le nom d’un seul peuple, elle devient commune à tous. A ce titre. l’Exposition de 1835 forme une date importante dans nos an nales. Puisque les’ développements do* l’industrie mêlent de plus en plus les intérêts économiques des nations civilisées et tendent visiblement à rendre so lidaires les destinées de ces nations, il était naturel qu’à la pensée «le montrer réunis les éléments indus triels d’un même pays succédât celle de réunir les uns auprès des autres les éléments industriels des na tions diverses. Si les expositions de l’industrie ont obtenu une rapide et haute fortune, si elles ont duré lorsque tant d’autres institutions s’évanouissaient autour d’elles, c’c.-t «ju’elles répondent à ce besoin intime qu’éprouve l’homme de généraliser l’action de ses facultés. Elles étaient, d’ailleurs, par leur essence même, la glorification du principe qui domine notre époque : le principe «lu travail. Mettre eu saillie les produits de l’industrie, n’était-ce pas dresser un piédestal au travail même i La solennité à laquelle nous allons assister don nera un relief tout nouveau à cette pensée, qui doit se réaliser «hus des proportions si considérablement agrandies. Elle rendra plus populaire encore une in stitution dont l’effet direct est d’étendre l’horizon des classes industrielles et de servir ainsi les intérêts du grand nombre. De plus, les mômes manifestitious, les mêmes produits «pii témoignent de l’effort, de l’habileté, de I adresse de l’ouvrier, attirent éga lement les triomphes de la science, qui seule, la plu part du temps, en a rendu l’exécution possible. Le mouvement scientifique de notre époque trouvera donc aussi son compte dans l’éclat de la solennité industrielle. Notre Exposition de 1855 aura, en outre, l’avan...