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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 30 novembre 1851

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
30 novembre 1851


Extrait du journal

FAITS HIVERS. — PARIS. — On lit dans la Pa trie : M. le Président de la République, accompagné de M. le ministre de la guerre, de MM. les généraux Magnan, Dulac, Hubert, est arrivé à la plaine de Saint-Maur à midi et demi, où se trouvait en bataille la brigade de M. le général de Courtigis, division de M. le général Levasseur, composée du 31*, 43', 51e de ligne, une compagnie du 2* du génie, une batterie du 10* d’artillerie, les 2* et 4* esca drons du train des compagnies militaires. Après quelques mouvements, des évolutions de ligne et des feux, M. le Président a delivre dix-huit croix de la Légion d’hon neur. En la remettant à M. l’aumônier de Vincennes, M. le Président, en lui serrant la main, lui a dit : « Cette récom« pense vous est acquise, monsieur, poqr les bons services u que vous avez rendus aux soldats. » A trois heures, M. le Président rentrait à Paris, en calè che découverte, sans escorte, par la barrière du Trône, et rentrait à l’Elysée, après avoir traversé le faubourg Saint-An toine et suivi les boulevards. Partout, sur son passage, M. le Président a été salué par la population. — Le prix du pain continuera d’être payé ainsi qu’il a été fixé pour la seconde quinzaine de novembre, savoir : Le pain de lr* qualité, à 26 cent, le kilogramme ; Le pain de 2* qualité, à 18 c. le kilogr. — On avait pensé un moment que le pain baisserait en core à Paris et qu’il descendrait à 25 c. le kilogr., prix ré duit auquel on l’a vu rarement. Mais la hausse rapide et prononcée que vient d’éprouver le blé, tant à cause du dégarnissement des marchés que par suite de l’exportation qui commence à se faire pour la Belgique et pour l’Allemagne, a naturellement réagi sur la farine, dont le prix moyen s’est établi aujourd’hui à 27 fr. 17 e. le quintal métrique. En conséquence, le prix du pain restera, pendant la première quinzaine du mois de décembre, fixé comme suit : Pain blanc, 26 c. le kilogr. ; bis-blanc, 18 c. Le blé, qui vaut en ce moment, à Paris et dans son rayon d’approvisionnement, 17 fr. à 17 fr. 50 e. l’hecto litre, tend encore à augmenter de prix et rend probable une nouvelle hausse sur la farine, dont le cours, il faut le dire, n’est même pas encore en rapport avec la valeur du froment. Il est donc présumable que le prix actuel du pain sera le minimum de la taxe de toute l’année. (Le Siècle.) — L’Académie des sciences inorales et politiques a fixé sa séance publique annuelle au samedi 6 décembre, a une heure précise. — On lit dans le Constitutionnel : Il vient d’entrer à l’hô tel des Invalides un ancien soldat retraité qui est né à Richcinont (Moselle) le 30 novembre 1750. Il aura donc cent un an le dernier jour de ce mois. (Je vieux militaire, nommé Harmand, pensionné depuis 1793, à la suite de blessures graves reçues à l’armée, avait servi dans la marine de guerre avant d’entrer comme chasseur dans la 4* compagnie franche de Saint-Maurice, lise souvient encore parfaitement des cir constances importantes de sa longue existence. Il est encore vert, s’exprime avec assez de facilité, et a une tête de vieil lard assez remarquable pour pouvoir être prise pour modèle. Une longue barbe blanche lui descend jusqu’à la ceinture ; il a quelques rares cheveux des deux côtés des tempes, mais le haut de la tète est complètement nu et sillonné de plu sieurs coups de sabre. Il a trois enfants qui ont tous servi l’Etat, et dont l’un a été blessé en 1791, à la bataille de Fleurus. Dès que ce respectable centenaire a été admis à l’hôtel des Invalides, le maréchal gouverneur se l’est fait présenter par le général Petit, et a donné des ordres pour qu’il fût traité comme officier et reçût une chambre pour lui seul ; mais le vieux soldat a refusé, disant qu’il était à la fin de sa carrière et qu’il voulait la terminer au milieu de ses compagnons et de ses égaux; il a refusé obstinément toutes les petites faveurs de nature à lui rendre plus douces ses...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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