Extrait du journal

Jamais, aux plus tranquilles périodes de son histoire, il n'a montré un entrain si grand pour les fêtes, un faste si féerique dans son hospitalité, une émulation si vive d'élégances, un élan si général à la dépense qu'en ce temps où on le représente voué au trouble, à l'anarchie, à l'alarme et la proie de l'abomination de la désolation. Si M. Tisza voulait se convaincre de l'inanité des papillons noirs qui hantent sa cervelle il n'aurait qu'à venir passer la semaine du Grand-Prix qui va s'ouvrir à Paris ; il aurait à peine respiré une bouffée d'air de la grand'ville qu'aussitôt les idées sombres qui se sont emparées de lui auraient disparu et qu'il serait le premier à rire du délire des persécutions dont il a donné le si malencontreux spectacle au Parlement hongrois. Quant à la chancellerie de l'empire d'Allemagne, le comte Herbert de Bismarck, pour l'éclairer à fond sur la situation matérielle et morale de la ville maudite,...