Extrait du journal

Après vingt-cinq ans de services, l'artiste juge à propos de réclamer la liquidation de sa situation de sociétaire, pour se soustraire aux charges administratives dont se double cette qualité et n'avoir plus à se consacrer qu'à sa profession. Comme la province et l'étranger le réclament, il demande à ne plus faire partie du théâtre qu'à titre de pensionnaire, avec liberté d'employer aux tournées projetées des congés à fixer. Rien de plus naturel, n'est-ce pas? Rien de plus légitime, et il vous semble qu'un en tour de plume le traité réglant la situation de l'artiste visà-vis de la Comédie eût pu être rédigé et paraphé. Mais c'était compter sans la furia francese. L'artiste avait à peine laissé percer ses intentions que la voilà qui accourt en scène, cette terrible furia, et sans laisser au comédien le temps de s'expliquer, sans laisser àll'administrateur général du théâtre la faculté de l'entendre, se met à faire elle-même les demandes et les réponses et à embrouiller les choses de telle sorte qu'il devient impossible de s'y reconnaître. Tandis que M....